C’est nous-mêmes qui refusons l’indépendance (Par Thierno Bocoum)*

Faire porter le tort aux autres annihile les efforts sur nous-mêmes et fossilise notre posture d’éternelles victimes que nous refusons de quitter.

C’est nous-mêmes qui nous maintenons dans la dépendance.
C’est à nous de briser les chaînes de la dépendance.
C’est à nous de rendre réelle notre indépendance.

Oui nous sommes indépendants mais nous refusons de l’être dans nos esprits et dans nos pratiques.

Nous n’avons pas les mêmes contraintes que Khadimou Rassoul, qui a imposé le mouridisme dans un contexte de colonisation et fini de perpétuer le travail et la foi dans les cœurs des générations d’hommes et de femmes.

Nous n’avons pas les mêmes contraintes que El Hadj Malick Sy, qui a lutté contre l’assimilation et l’acculturation en implantant des daaras et en enseignant les dogmes de l’Islam.

Nous n’avons pas les mêmes contraintes qu’Aline Sitoé Diatta, qui a fait face aux réquisitions de vivres imposées aux populations de Kabrouss par le colonisateur et qui s’est battue contre la dépendance économique en faisant la promotion des cultures vivrières à la place de la culture de l’arachide.

Nous n’avons pas les mêmes contraintes que tous ces valeureux compatriotes qui n’ont pas fait de la colonisation un prétexte pour rester en marge des combats que leur impose leur appartenance à un terroir et la nécessité de sauvegarder leur identité culturelle et religieuse.

Aujourd’hui, nous sommes dans un État souverain qui s’oppose à une colonie.

Même si cette souveraineté peut parfois être gênée par les processus de mondialisation économique, culturelle, politique et que nous devons tenir compte des contextes régionaux et internationaux dans lesquels nous évoluons, nous avons notre marge pour assumer notre identité.

1. Nous devons renforcer cette commune volonté de vivre ensemble en nous éloignant des démons de la division dans le cadre des combats de principe. La résistance armée contre le colonisateur n’a pas abouti faute d’union et de solidarité des oppressés face aux oppresseurs.

2. Nous devons mettre les intérêts de nos populations au-dessus de tout autre intérêt. Faire de la signature un acte sacré face aux enjeux de nos ressources naturelles, des traités, conventions et accords internationaux.

3. Nous devons créer les conditions rapides d’une politique monétaire sous régionale ou régionale assurant la parfaite autonomie dans les stratégies monétaires.

4. Nous devons assumer une identité culturelle et promouvoir les valeurs religieuses. L’écrasante majorité de notre population est croyante.

5. Nous devons assumer un patriotisme économique en valorisant le secteur privé national, en soutenant et en encadrant l’expertise locale, en favorisant les chaînes de valeurs impliquant nos compatriotes de la production à la distribution…

Comparer notre pays à d’autres sans tenir compte du legs colonial et de la carte des opportunités spécifiques à chaque pays n’est pas forcément la meilleure démarche pour fouetter notre ego et ainsi nous inciter à l’action pour le progrès.

Au Sénégal nous pouvons évidemment y arriver. Nous sommes juste en carence de dirigeants animés de bonne volonté, qui ont le sens des priorités et qui ont le courage d’assumer les choix orientés vers la satisfaction des intérêts majeurs de leurs populations.

* Président du Mouvement AGIR

8 COMMENTAIRES
  • lefarouche

    Du sempiternel bla bla bla ! Grosse masturbation intellectuelle et démagogique ! Désaliène toi en te débarrassant de ces références cultuelles, tous ces soi disants guides religieux confrériques en dehors de Maba et de Cheikh Omar Foutyou Tall n’ont eu à batailler contre le colon ! Tous ces guides religieux remplacés par leurs fils devenus califes généraux ont été des COLLABOS DU COLONS ET ONT LARGEMENT BENEFICIE D AVANTAGES DU COLON !!!
    Si les colons se sont battus contre Lat Dior, Samory, etc (les vrais résistants à la colonisation) et qu ils ont été écrasés par les blancs, c’est parce que leurs Peuples n’avaient aucune maitrise des sciences et technologies ! C’est par la force du CANON que le colon a écrasé nos ancêtres qui n’avaient que des ‘meukhdomes’ ou des arcs et flèches ou des sabres !!!!
    Si l’occident a une suprématie économique et militaire sur le restant du monde c’est essentiellement par leur forte maitrise de la science et des technologies !
    Seule la maitrise des sciences et technologies libérera l’Afrique et surtout le Sénégal qui m’intéresse !
    Seules les vraies connaissances scientifiques et technologies nous mènera au Développement ! Cela le Rwanda l’a compris, la Corée du Nord l’a compris ! la Chine l’a compris !!!!
    CE N EST PAS UN PROBLEME DE SOUVERAINETE MONETAIRE §§§
    IL FAUT QU ON SE DEBARASSE DE NOS CROYANCES RELIGIEUSES QUI NOUS TIRENT VERS LE BAS ET S ARMER DES VRAIES CONNAISSANCES §§§

    • Barou

      Ce qui est écrit là, est beaucoup plus pertinent que l’article.

      • Djibson

        Wakha tiko. Lefarouche a bien fait de pointer la démagogie de nos politiciens. Ils caressent toujours dans le sens du poil. Embrasser le plus large possible rek.

  • Gorgui

    En tant que jeune, je te conseille de te mettre au service de tes frères en leur proposant des pistes de développement de leur terroir au lieu de t’attaquer au gouvernement qui s’inscrit dans une dynamique de prendre à bras le corps pour satisfaire les nombreuses demandes.
    Jeunes de mon pays, méfions nous des politiciens qui le dénominateur commun, cupides,revanchards et paresseux.

  • Djibson

    Mais pourquoi les gens qui parlent d’assimilation ou d’acculturation évitent font l’impasse sur lislam et notre arabisation ? C’est surtout des la religions et d l’ hyper- religiosité en général que nous devons nous libérer.

  • Rambo

    Voilà plus de 60 ans que certains politiciens nous pompent l’air avec ce discours stéréotypé !!!! Thierno, cessez de nos bassiner avec  » vos âneries». Les africains comme tous les autre peuples doivent faire « leur révolution technologique et mentale ». Ils doivent cesser de regarder perpétuellement dans le rétroviseur et s’atteler à acquérir des connaissances scientifiques et technologiques, quitter le bavardage et les polémiques, la victimisation à travers les belles dissertations et se retrousser les manches pour construire avec ardeur et abnégation au travail leur pays.

    Il est temps d’inculquer à nos jeunes le gout de l’apprentissage des sciences, le respect du travail, l’esprit d’initiative et d’entreprenariat en lieu et place de l’assistanat éternel, du rêve de l’Eldorado sans effort et de la paresse intellectuelle qui les pousse à attendre tout de l’Etat. Un pays se construit par la sueur et l’effort de tous ses fils.

    Il est temps d’analyser sans complaisance les tares de notre société qui nous retardent dont les principales restent la polygamie comme son corollaire de l’explosion, démographique  et du fatalisme découlant de la mauvaise compréhension de la religion, en particulier.

    Thierno , le discours ne construit rien, l’action oui. A ce sujet, on peut tout reprocher à Macky , sauf de ne pas être un homme d’action et non de discours , mais la tache est rude et doit reposer sur chacun des citoyens . 

  • Malick Diallo

    a quoi sert lindependance de 1960 a maintenant ce pays sest degrader nous assistons quau griotisme trop de flatteurs dans ce pays le senegal est en panne depuis Mamdou Dia a ete mis en prison par senghor en 1962 douis lor ce pays sest defrader terriblement ou edt le chemin de faire tout a ete detruit par senghor lecole senegalaise parterre ont forme que des nular la peche zeros il sont basarder nos eaux ou est le port de kailack lusune de lidiane

  • Malick Diallo

    ce pays sest degrader depuis 1962 le depart en president en prison du digne president MamadouDia est cheickANta Diop cest une honte ventre plain negre content .ce pays est tres enretard les sale politiciens nous ont tuer .rien nest bon dans ce pays trop de griotismes de mensonges de flatteries

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