Cessez-le-feu à Gaza : Un accord sous l’égide du Qatar promet 42 jours de répit
L’annonce d’un plan de cessez-le-feu approuvé par le gouvernement israélien pour entrer en application dimanche dans la bande de Gaza suscite l’espoir d’un soulagement parmi les Palestiniens, après 15 mois d’intenses souffrances, de privation et de deuil.
Selon un communiqué relayé par plusieurs médias, Israël a donné son accord pour une suspension des hostilités, grâce à un cessez-le-feu négocié sous l’initiative du Qatar. L’accord, dans sa première phase, facilite la libération de 33 otages israéliens par le Hamas, tandis qu’Israël relâchera 737 prisonniers palestiniens de ses geôles.
Cette libération mutuelle de captifs marque le début de l’application de cet accord de trêve, issu de longues négociations sous la supervision du Qatar. Ce cessez-le-feu, d’une durée initiale de 42 jours, pourrait potentiellement mener à une fin du conflit, apportant un répit aux populations gazaouies confrontées à des conditions difficiles, résultant d’une riposte lourde après une attaque meurtrière menée le 7 octobre 2023 par le Hamas en territoire israélien.
Le ministère de la Santé de Gaza rapporte qu’à la suite des attentats et autres opérations armées israéliennes, plus de 48 000 personnes, dont majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées. Les images aériennes confirment l’ampleur des destructions : bâtiments, hôpitaux, écoles et universités sont ravagés.
Le Hamas, acteur principal de la résistance palestinienne, a perdu de nombreux combattants, alors qu’Israël déplore également des pertes humaines et blessés dans ses rangs militaires. Khalil al-Hayya, négociateur du Hamas, a déclaré leur détermination à ne pas oublier les victimes : « Au nom de toutes les victimes, de chaque goutte de sang versée et de chaque larme de douleur et d’oppression, nous disons : nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas ».
Le président américain Joe Biden a assuré que l’accord est le résultat d’un dur labeur sous son administration. Toutefois, le nouveau président, Donald Trump, a souligné que cet accord n’aurait été possible que grâce à sa « victoire historique » lors de la présidentielle américaine, promettant une administration orientée vers la paix et la sécurité de tous.
L’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, espère que cet accord contribuera à mettre fin aux violences à Gaza et dans les territoires occupés. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a également exprimé sa satisfaction quant à cette trêve et la libération d’otages.
Le roi marocain Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, a exhorté les parties à respecter sincèrement cet accord de paix. Dans un communiqué, il forme le vœu qu’il soit intégralement respecté, aidant ainsi à cesser les attaques contre les civils et facilitant le retour des déplacés ainsi que l’acheminement de l’aide humanitaire.
Ces propos et les développements liés au cessez-le-feu ont été rapportés par notre confrère de l’APS.