Ces propos de Sonko pourraient être la cause de l’éviction de Cheikh Dieng de l’ONAS : « Où est passé cet argent ? »

Ces propos de Sonko pourraient être la cause de l’éviction de Cheikh Dieng de l’ONAS : « Où est passé cet argent ? »

Cheikh Dieng n’est plus à la tête de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). Le Conseil des ministres a décidé de le démettre de ses fonctions ce mercredi. Nommé en avril 2024 par le président Bassirou Diomaye Faye, il avait pris ses fonctions en mai. Trois mois plus tard, il est remercié, devenant ainsi le premier directeur général à être révoqué sous le régime de Diomaye Faye.

Ancien responsable au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à Pikine, Cheikh Dieng est remplacé par Sény Diène, ingénieur hydrogéologue. Cette décision pourrait être liée aux propos tenus par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une journée de nettoiement à Saint-Louis le 6 juillet 2024. Devant les médias, Sonko s’était adressé directement à Dieng, lui demandant des comptes sur la gestion des fonds par ses prédécesseurs.

Lors de son intervention, Ousmane Sonko avait souligné que « je ne peux pas accepter qu’on me dise aujourd’hui qu’une erreur d’évaluation a été faite, ce n’est tout simplement pas possible. ONAS n’est pas une entreprise débutante, c’est une société qui existe depuis très longtemps et qui a l’habitude de réaliser des études et des ouvrages. On ne peut pas affirmer que pour le programme des 10 villes, au lieu de 60 milliards, on a besoin de 100 milliards. Si tel était le cas, cela relèverait d’une faute. Toutefois, je ne crois pas que ce soit le cas. »

Le Premier ministre a également interrogé sur la destination des fonds alloués : « Deuxièmement, où sont passés les 60 milliards ? Nous avons besoin d’une étude détaillée car on ne peut pas prétendre avoir consommé 60 milliards et en même temps se retrouver dans une telle situation. La station même n’est pas construite et nous sommes obligés de trouver des solutions de fortune. Il nous faut davantage de rigueur dans la manière de gérer ces questions et il est inacceptable de légitimer une situation déplorable. Avec 60 milliards, nous aurions dû obtenir des résultats, or ce n’est pas le cas ni à Pikine, ni à Touba, ni à Kaolack, ni ici à Saint-Louis, ni ailleurs. Où est passé cet argent ? »

Enfin, Sonko avait exigé des réponses claires : « Nous demandons que ce travail soit fait. Nous allons continuer à faire ce qu’il y a à faire et essayer de mobiliser des moyens, mais nous ne pouvons pas laisser passer pour pertes et profits ce qui a été fait, ni la manière dont cela a été réalisé. Nous exigeons que ce travail soit effectué. Vous devez me dire combien ils prétendent avoir dépensé ici à Pikine, et il en va de même pour Touba et partout ailleurs où de l’argent a été dépensé. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons vérifier si les affirmations sont conformes aux travaux réalisés. »

Ces propos fermes du Premier ministre ont sans doute pesé dans la balance menant à la révocation de Cheikh Dieng. Les attentes sont désormais élevées pour son successeur, Sény Diène.

4 COMMENTAIRES
  • Cheikh Tourè

    Il faut interroger Gagny Sakho. C est absolument nécessaire. Il sait tout et regnait en maître

  • Moi

    Pour le programme des 10 villes, les personnes les mieux placées pour répondre restent lassana gangy sakho, kader conate et Pedre SY…..

  • Gaynaako

    El malick Ndiaye ministre des transports mérite mieux la guillotine

  • BABACAR KHADIM

    TRÈS BIEN MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE OUSMANE SONKO (AM NGUA FOULLEU, AM NGUA FAYDA) VOUS ÊTES SUR LE BON CHEMIN, JUBANTIL LÉPP LOU DÉNGOONN BAMOU JUB KHOOOTHIEU, YALLA NALA YALLA SUNU BOROM SAM TÉ ARRLA TÉ DIAPPALÉLA SI LIGUEY BI, ☆JAZZAKA LAAHU KHAÏRANN☆

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