Can 2023 – L’avis de Mamadou Koumé : Une élimination prématurée

Can 2023 – L’avis de Mamadou Koumé : Une élimination prématurée

Le 16ème qui élimine le premier. C’est l’exploit réussi par la Côte d’Ivoire contre le Sénégal. Même si sur le terrain, aucune équipe n’a pris le dessus et qu’il a fallu aller aux tirs au but. Un exercice où le football sénégalais n’a réussi qu’une fois en CAN (la victoire finale au Cameroun face à l’Égypte) et perdu trois fois. Cissé à été de toutes les parties.

Il avait loupé son tir au but en finale à Bamako contre le Cameroun en 2002 comme joueur et comme entraîneur en 2017 en quart de finale au Gabon contre la même équipe, alors qu’il il venait de prendre les commandes des Lions.

Cette sortie de route prématurée, le plus mauvais résultat depuis 2015 sous Alain Giresse donne bien des regrets. Car face à une équipe comme l’était la Côte d’Ivoire en plein doute marquer un superbe but dès l’entame du match devait normalement donner des ailes aux Lions. Mais après le premier quart d’heure de jeu, on n’a plus senti la détermination et la solidarité dans le jeu des lions comme lors des matches de groupe. Il faudra laisser aux techniciens le soin de décortiquer les manquements du groupe pour nous édifier davantage.

Mais il est évident que l’utilisation ou la non-utilisation de certains joueurs même pour un profane suscite des interrogations. Sans refaire le match, la où le sélectionneur ivoirien a choisi ses joueurs parmi les plus expérimentés à un moment capital du match où cela s’imposait, Cissé a laissé ses jeunes novices (Lamine Camara et Pape Matar Sarr). se débrouiller tout seuls. Ceux-ci n’ont pas trouvé les clés et n’avaient pas le métier pour contrer les grognards Ivoiriens bien inspirés. Après une heure de jeu, avant l’égalisation ivoirienne ,Gana, Kouyate et N. Mendy auraient pu être des solutions pour contenir les assauts Ivoiriens. Ils ont au moins une demi-heure dans les jambes.

Difficile également de jouer contre l’équipe du pays organisateur comme en 2006 au Caire avec un arbitre peu fiable avec le camerounais en demi-finale qui avait «oublié» un penalty sur un fauchage en pleine surface de réparation de Diomansy Kamara face aux Égyptiens.

Un penalty non sifflé pour une faute sur Ismaïla Sarr où l’arbitre n’a même pas voulu revoir l’action du litige comme il l’a fait quelques minutes plus tard pour le pays organisateur. De toute façon, dans ce domaine c’est comme si l’instance faîtière du football continental refusait de tirer les leçons. Ceux qui suivent depuis longtemps le football africain connaissent bien le profil des pays où l’on trouve des arbitres qui peuvent tenir un match à enjeu comme celui de ce huitième de finale. Notre expérience nous enseigne que parmi les arbitres qui font honneur à ce corps sur le continent, les Algériens et les Sud-Africains ont une bonne réputation.

Enfin. le VAR, quelle que soit son utilité que nous partageons, est sous la direction d’hommes et de femmes qui ne doivent en aucun cas venir d’un pays qui a des intérêts dans la compétition. Ce n’était pas le cas avec deux Marocains commis à cet instrument dirigés par un Égyptien. Tous ces faits qui ne sont pas sans influence sur le terrain sont à prendre en compte dans l’appréciation de ce match.

Enfin, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs pour des Lions qui respiraient la santé lors des matches de groupe. Ils n’ont pas confirmé cette image dans un match qui était de toute façon, le début d’un autre tournoi.

Le coach Cissé a du mérite, il a réussi de belles choses en équipe nationale, avec un succès en CAN, une finale et deux qualifications en Coupe du monde en huit ans. Le meilleur palmarès dans l’histoire de l’équipe nationale pour un sélectionneur qui a profité donc d’une stabilité à ce poste. S’il doit rester à la tête de cette équipe au cas où la fédération lui fait toujours confiance, il faudrait qu’il éloigne de lui ce sentiment qu’on peut avoir sur sa gestion de l’équipe. N’est-il pas isolé ? N’est-il pas trop seul lorsqu’il faut prendre rapidement certaines décisions à des moments cruciaux d’un match.

Mamadou KOUMÉ (à Yamoussoukro).

1 COMMENTAIRES
  • Toure alioune

    ORQUESTRÈE.

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