Le 11 mai dernier, une attaque perpétrée à Bujumbura, la capitale du Burundi, a laissé 38 personnes blessées. Le gouvernement burundais pointe du doigt le groupe rebelle Red-Tabara, accusé de bénéficier du soutien rwandais, pour cet acte violent. Le ministère burundais de l’Intérieur et de la Sécurité publique identifie formellement ce mouvement comme responsable de l’incident.
Le Red-Tabara, dans une déclaration sur son compte X, nie les allégations du gouvernement burundais, affirmant qu’ils ne visent pas les civils innocents. Le Rwanda, quant à lui, rejette toute implication, invoquant les problèmes internes du Burundi comme cause de cette accusation. Ce dialogue tendu reflète les tensions persistantes entre les deux pays voisins.
Des observateurs et des témoins, comme le réfugié rwandais André Kazigaba, soutiennent cependant l’implication du Rwanda via le Red-Tabara dans cet acte, faisant allusion à une stratégie régionale plus large du président Kagame et des forces rwandaises. Selon Colette Brakcman et David Gakunzi, cette pratique consisterait pour le Rwanda à externaliser ses conflits pour assurer sa sécurité en déstabilisant ses voisins.