Burkina, Mali et Niger renforcent leur coopération militaire face aux menaces régionales

Les ministres des Affaires étrangères du Burkina et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, ont été reçus le 24 août à Niamey par le président du CNPS, le général Abdourahamane Tiani, selon un communiqué signé par les trois pays. Le général Tiani a autorisé les forces de défense du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur le territoire nigérien en cas d’agression, une décision saluée par ces deux pays voisins.

Le Burkina et le Mali, tous deux sous la direction militaire depuis respectivement août 2020 et janvier 2022, ont exprimé leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes après le coup d’État du 26 juillet. Ils ont averti qu’ils considéreraient toute intervention militaire de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rétablir l’ordre constitutionnel comme une déclaration de guerre.

Les trois pays ont réitéré leur engagement à unir leurs forces pour lutter contre les groupes armés terroristes actifs dans la région. Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération, d’échange de renseignements et d’opérations conjointes pour être plus efficaces face aux groupes terroristes.

Avant une éventuelle intervention de la CEDEAO, les chefs d’état-major de cette organisation se sont réunis les 15 et 16 août à Accra, au Ghana. Le Dr Abdul Fatau Musa, Commissaire aux affaires politiques, à la Sécurité et à la Paix de l’institution, a affirmé que le début des hostilités avait été fixé, en attente de l’accord des dirigeants ouest-africains qui cherchent une résolution pacifique de la crise nigérienne.

Une délégation dirigée par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar a rencontré le général Tiani et le président Mohamed Bazoum à Niamey le 17 août. Selon Abubakar, une solution diplomatique à la crise est encore possible. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a salué les efforts de la CEDEAO et a demandé la nomination d’un haut représentant pour soutenir les efforts de médiation de l’organisation régionale (APA).

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