Les autorités burkinabè viennent de prendre une mesure radicale contre leur ancien chef d’État. Paul Henri Damiba a vu ses avoirs gelés par le gouvernement, une décision signée le 19 novembre 2024 par Dr Aboubacar Nakanabo, ministre de l’Économie. Ce gel intervient après des accusations de tentative de déstabilisation du pays.
Damiba, arrivé au pouvoir par un coup d’État en janvier 2022, a été lui-même renversé le 30 septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré. Ce renversement a été motivé par l’incapacité du précédent régime à contrer les attaques jihadistes. Depuis sa chute, Damiba s’est réfugié à Lomé, au Togo. Avant cette dernière mesure, un décret avait déjà radié Damiba, avec d’autres officiers, de l’armée burkinabè.
Mais Damiba n’est pas le seul visé. L’arrêté concerne également 112 autres personnes. Parmi elles, des figures militaires et politiques éminentes comme Djibril Bassolé, ancien général de gendarmerie, et des personnalités du monde médiatique comme Abdoulaye Barry. Les raisons : participation présumée à des actes de terrorisme ou leur financement.
Les sanctions ne s’arrêtent pas là. Deux groupes terroristes, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans et l’État islamique au Grand Sahara, ont également été inclus dans la liste des entités sanctionnées. Ces mesures, initialement prévues pour six mois, pourraient être prolongées en fonction de l’évolution de la situation.