Burkina Faso : Dégradation sécuritaire et allégations d’attaques financées depuis le Niger

Depuis huit ans, la situation sécuritaire au Burkina Faso a connu une forte dégradation. Cette instabilité a été mise en lumière récemment par le ministre burkinabè de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly (APA, sans date).

Le ministre a fait des révélations troublantes lors d’une allocution cette semaine, affirmant que des individus ont été financés pour mener des attaques contre le Burkina Faso depuis le Niger. « Nos soldats qui sont dans la ligne de front avec le Niger ont constaté de visu comment les attaques se passent. Après le coup d’Etat [du 26 juillet à Niamey], nous avons eu cette chance d’avoir des retours d’informations sur ce qu’il se passait sur le terrain », a déclaré le ministre.

Le colonel-major Coulibaly a expliqué que ces observations avaient contribué à la décision d’envoyer un contingent militaire au Niger en cas d’agression de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette décision, selon lui, est avant tout « stratégique » et vise à protéger les intérêts des Burkinabè. « Ce qui touche à la sécurité du Niger touche fondamentalement à la sécurité du Burkina Faso », a-t-il déclaré.

En mai 2023, le colonel-major Coulibaly avait déjà évoqué l’existence d’une « coalition internationale » contre le Burkina. Depuis 2015, le pays est la cible d’attaques récurrentes de groupes armés terroristes, qui ont fait des milliers de victimes et plus de deux millions de personnes déplacées.