Budget 2025 : une croissance anticipée de 8,8 %
Le budget de l’État pour l’année 2025 prévoit des recettes de 5014,3 milliards de francs CFA, en hausse par rapport aux 4915,2 milliards enregistrés dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2024. Selon le rapport de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, les dépenses prévues s’élèvent à 6614,8 milliards, contre 5755,4 milliards en 2024. Cette augmentation des recettes atteint 99,1 milliards, soit une progression de 2 %, tandis que les dépenses augmentent de 859,4 milliards, soit une hausse de 14,9 %.
Le budget repose sur une prévision de croissance économique de 8,8 %, dépassant les 6,7 % de l’année précédente. Il s’accompagne d’un objectif de réduction du déficit budgétaire, passant de 11,6 % en 2024 à 7,08 % en 2025, avec une perspective de consolidation pour atteindre un déficit de 3 % du PIB d’ici 2027, en respect des critères de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Pour l’année 2025, les recettes du budget général sont fixées à 4794,6 milliards, avec une pression fiscale attendue à 19,3 % du PIB, légèrement en baisse par rapport aux 19,4 % de 2024. Les comptes spéciaux du Trésor devraient rapporter 219,7 milliards de francs CFA, tandis que les dépenses du budget général sont programmées à 6395,1 milliards, marquant une progression de 861,2 milliards, soit 15,6 % par rapport à l’année précédente.
Concernant les charges financières, la dette publique et la masse salariale devraient croître respectivement de 13,1 % et 3 %, atteignant 932,1 milliards et 1485,5 milliards. Les investissements prévus s’élèvent à 2047 milliards, une augmentation par rapport aux 1836,3 milliards de la Lfi 2024.
En ce qui concerne les institutions, le budget de la présidence est fixé à 78,6 milliards, contre 80,1 milliards en 2024. Le budget de la Primature est réduit à 25 milliards, tandis que celui de l’Assemblée nationale passe à 22,5 milliards. Le Conseil constitutionnel voit son budget diminuer à 1,4 milliard, et la Cour suprême à 5 milliards. Le budget de la Cour des comptes, lui, augmente à 14,5 milliards.
Le rapport, relu avec attention sur le site de nos confrères de Le Quotidien, indique que lors des débats en commission, plusieurs points ont fait l’objet de discussions animées. Des interrogations ont été soulevées notamment concernant le budget de la présidence et les rubriques de dépenses de personnel. Les commissaires ont aussi exprimé des réserves sur les dotations de précaution et la gestion du Fonds intergénérationnel, normalement confiée au Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis).
Le ministre des Finances a précisé que malgré l’apparition de ce fonds dans le budget de la présidence, sa gestion n’en relève pas, étant dévolue au Fonsis. Ce fonds est rattaché au Ministère des Finances et du Budget, comme l’a rapporté le site Le Quotidien.
Selon le document budgétaire, des perspectives économiques optimistes se dessinent pour 2025, espérant une conjoncture internationale favorable avec une baisse des prix des matières premières, notamment une anticipation de la réduction de 10,4 % des prix du pétrole, portant le coût à 72,8 dollars le baril.