Blaise Compaoré a rencontré un membre du gouvernement pour discuter des conditions de son retour

A Abidjan, Zéphirin Diabré, ministre burkinabé de la Réconciliation nationale a selon des sources relayées par plusieurs médias, discuté avec Blaise Compaoré. L’exil de ce dernier en terre ivoirienne rend difficile son extradition, malgré un mandat d’arrêt émis contre lui par la justice burkinabé.

L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré a rencontré le jeudi 6 mai, un membre du gouvernement en place pour notamment discuter des conditions de son retour. L’information a été rapportée ce vendredi par l’AFP, citant des sources anonymes.

 » Le ministre d’Etat Zéphirin Diabré chargé de la Réconciliation nationale a effectivement eu un entretien aujourd’hui avec l’ex-président Compaoré à Abidjan », a déclaré à l’Agence, un cadre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti fondé par Blaise Compaoré. Selon le responsable qui a souhaité garder l’anonymat, « les échanges ont porté sur la question de la réconciliation nationale, et bien entendu des conditions du retour de Blaise Compaoré « .

Cette rencontre intervient alors que la question du retour de l’ancien président dans son pays est de plus en plus évoquée, après que des charges « d’assassinat » et « d’attentat à la sûreté de l’Etat » ont été confirmées contre lui et 13 autres personnes par un juge d’instruction, le mois dernier.

Blaise Comparé doit être jugé pour le coup d’Etat de 1987 qui a abouti à la mort de l’icône panafricaine Thomas Sankara. Mais depuis qu’il a été renversé du pouvoir en 2014, l’ancien dirigeant a trouvé refuge en Côte d’Ivoire et ne peut pas en être extradé, car ayant obtenu la nationalité ivoirienne.

Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite sur la rencontre entre le ministre Diabré et Blaise Compaoré. En coulisse, le président ivoirien Alassane Ouattara pourrait jouer un rôle important dans ce dossier d’une très grande importance non seulement pour le processus de réconciliation nationale entamé au Burkina Faso, mais également pour enfin clore le dossier très sensible de l’assassinat du « Che africain».

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