Bilan de Macky Sall, coparrainage, Khalifa Sall, Karim Wade: Abdou Mbow se lâche…

Abdou Mbow a été interrogé par Senego sur la situation du pays et surtout l’actualité qui défraie la chronique notamment sur les dossier Khalifa Sall et Karim Wade et la dernière sortie du président de la République considérée par l’opposition comme des menaces. Le député est revenu sur la polémique suscitée par le parrainage mais aussi sur le bilan de Macky Sall  qu’il juge positif » même si tout n’est pas rose ». 

Revenons un peu sur la dernière sortie du président Macky Sall que l’opposition considère comme des menaces ?

Il serait  surprenant que le président ne s’engage pas pour aller à l’assaut des Sénégalais pour défendre son bilan et être réélu. Cela montre qu’il a respecté ses promesses et voudrait un deuxième mandat pour continuer cette belle aventure.
Aujourd’hui, on a une opposition frileuse qui sait que le président de la République a un bilan et que les Sénégalais vont le réélire qu’elle pense que les propos du président sont des menaces. C’est juste qu’il soit engagé pour être réélu.

BBY a des difficultés pour défendre le bilan du président Macky Sall qui ne rate pas une occasion pour vous exhorter à descendre sur le terrain et  à occuper les réseaux sociaux…?

Benno Bokk Yakaar  (BBY) n’a jamais eu de problème pour  défendre le bilan de son leader. Ils sont tout le temps sur le terrain et à l’intérieur du pays. Donc, on n’a aucun problème pour défendre le bilan, parce qu’on est à l’aise par rapport aux promesses. Et pour preuve, depuis 2012, la coalition tien toujours. C’est une alerte forte pour dire que  la coalition est toujours dans ces bottes et continue sa belle aventure avec le président de la République.
Le président ne veut pas que le « Benno » dorme sur ses lauriers. C’est la raison pour laquelle, il motive davantage  à parler  et d’occuper les réseaux sociaux.

Il est impossible selon des politologues de gagner au premier de tour la Présidentielle de  2019 ?

Lors des élections Législatives, l’opposition avait crié partout qu’elle va obtenir la majorité parlementaire. Aujourd’hui, on connait la suite. Certains d’entre eux sont partis plusieurs fois à l’élection présidentielle sans avoir 1%. C’est normal qu’ils disent que le président ne peut pas gagner au premier tour. Ils sont dans leur rôle, mais nous sommes convaincus qu’on a un bilan qui peut le réélire au premier tour. Le gouvernement est dans le temps de l’action et l’opposition dans le verbiage. Même si l’on sait bien qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance.

Comment BBY a accueilli la décision du Parti socialiste de soutenir la candidature du président Mack Sall ?

Le Parti socialiste a été logique et cohérent. Cela montre que Ousmane Tanor Dieng et ses camarades sont conséquents et valeureux. En 2012, ils avaient promis de travailler avec le président Macky Sall pour que le Sénégal puisse aller de l’avant. Alors au même titre que le président, ils sont comptables du Bilan. Il serait incohérent que le Parti socialise déclare sa candidature. Heureusement, ils ont jugé nécessaire d’accompagner la candidature de Benno Bokk yakaar.

Mais quoi que l’on puisse dire tout n’est pas rose dans le bilan de Macky Sall ?

Nous savons qu’il y a des choses qui restent à faire. Et voila ce qui justifie la réélection du président Mack Sall qui a fait des réalisations extraordinaires. Il y a des choses qui n’ont pas été faites et c’est normal, parce que nous sommes dans un pays avec des conjonctures que tout le monde connait. L’essentiel est que dans le bilan, le positif est plus important que le négatif.

Est- ce que ce côté négatif  ne vous porterait pas préjudice ?

Je ne pense pas, tout ne peut être rose. Un bilan est composé de choses positives et négatives. Mais globalement le bilan du président est positif.

Le parrainage reste controversé. Certains prônent l’exemple du Mali où on note  plusieurs candidats ( 24) avec des listes uniques?

Le Mali n’est pas le Sénégal. Chaque pays a ses propres spécificités. Le parrainage ne date pas d’aujourd’hui. Au contraire, le président a même essayé de créer l’équilibre en faisant de telle sorte que tous les candidats passent par le parrainage. Contrairement à l’époque où il ne concernait  pas les candidats indépendants mais plutôt les partis politique. Ce qui était une discrimination. Le plus important pour l’opposition est d’aller chercher des parrains au lieu de rester à Dakar.

Il n’y aura pas de risques de double parrainage comme l’a si bien souligné certains spécialises ?

Si tout se passe bien, il n’y aura pas de risque normalement. Une loi est faite pour être appliquée dans toute sa rigueur. C’est le cas du parrainage.

Revenons sur l’affaire Karim Wade et Khalifa Sall, l’Etat a-t-il  échoué?

Ce sont des dossiers qui sont entre les mains de la justice et tout le monde doit  faire  confiance. Maintenant, si certains se permettent  de critiquer les décisions de la justice, c’est leur droit . Ils doivent savoir qu’elle est rendue au nom du peuple. Et les juges et les avocats méritent du respect. C’est cette même justice qui était  sous le régime de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade.

Que répondez vous aux gens qui disent que le verdict sera contesté surtout avec l’arrêt de la Cedeao ?

Quelle soit contestée ou pas, elle reste la décision du juge. Les gens qui le contestent  sont la plupart  dans le camp de l’opposition. Ce n’est pas normal et républicain. Une décision rendue par un juge doit être respectée pour les personnes qui respectent les juridictions du pays.
La Cedeao n’a jamais ordonné  d’arrêter  les poursuites contre Khalifa Sall. Par contre, elle condamne le Sénégal par rapport à une réparation pécuniaire. Pour le reste, ce sont des interprétations faites par les avocats de Khalifa Sall. Ils ont eu faux . En tant que parlementaire, nous avons lu  l’arrêt de la Cedeao qui est de 52 pages. La spéculation ne manquera pas dans un pays démocratique avec des spécialistes qui ne comprennent absolument rien des lois et règlements du pays et de la  communauté.