Bibo Bourgi sur le point de quitter le pays, incertitudes sur le procès Karim Wade

Bibo Bourgi sur le point de quitter le pays, incertitudes sur le procès Karim Wade

Une nouvelle qui risque de chambouler le procès de Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite. Alors que les éléments du dossier à charge désignent son présumé complice Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo comme « témoin clé » du procès démarré le 31 juillet, celui-ci est sur le point d’être évacué à l’étranger pour des soins médicaux.

D’après les informations de Sen24heures, l’expertise médicale le concernant, réclamée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), peu avant le début du procès, est favorable à son évacuation d’urgence pour des raisons cardiaques, entre autres.

A en croire nos sources, l’ami de Karim Wade risque une « mort subite » s’il n’est pas soigné dans une structure plus habilitée.

Convoqué manu militari (via un mandat d’emmener) le premier jour du procès, Bibo Bourgi est arrivé au tribunal de Dakar à bord d’une ambulance et s’est présenté devant la barre sous perfusion.

En fait, la Commission d’instruction trouvait « curieux » que Bibo Bourgi se déclare malade, et même gravement, juste avant le début du procès alors qu’il a obligation d’émarger chaque lundi à la Crei, contrepartie de sa mise en liberté conditionnelle pour raison de santé. Le prévenu a produit à la place un certificat médical de « trois jours ».

La Crei s’interrogeait sur la réponse servie par M. Bourgi quand à son retour au Sénégal, s’il obtenait une autorisation de sortie du pays, comme il le demande, pour aller dans des structures médicales spécialisées se faire traiter sa maladie. Bibo Bourgi aurait répondu qu’il reviendrait « aussi vite que (son) médecin le voudrait ».

Les soupçons de dilatoire par la Crei étaient d’autant nourris par le fait que M. Bourgi, qui avait été déclaré malade de la prostate, et mis en liberté provisoire depuis un an, aurait eu le temps de faire un enfant avec sa femme, à en croire nos sources. De quoi laisser dubitatif les magistrats quand la presse parle aujourd’hui de problèmes rénaux et cardiaques. Il s’y ajoutait la crainte que le mis en cause, titulaire de « quatre nationalités, sénégalaise, française, libanaise et italienne », ne revienne pas au Sénégal une fois autorisé à sortir du pays.

Ce vendredi, dans un communiqué, les avocats de Bourgi, qui demandaient la comparution de leur client, se sont dit finalement favorable à une autorisation de sortie du pays. Ce que la presse a assimilé à une « volte-face » de conseil du mis en cause.

La question qui s’impose est : quelle tournure pour le procès Karim Wade, sans la présence de la « pièce maîtresse » ?
sen24heures

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