Lors de son message adressé à la Nation ce jeudi 12 septembre 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, marquant ainsi un tournant décisif dans la vie politique sénégalaise. Cette décision intervient après plusieurs mois de tensions entre le pouvoir exécutif et la majorité parlementaire.
Dès le début de son allocution, le Président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance du respect de l’ordre légal, affirmant fermement : « L’ordre politique, sous mon magistère, ne supplantera jamais l’ordre légal. »
Par cette déclaration, il réitère son engagement à respecter scrupuleusement les institutions et les règles démocratiques en vigueur, tout en mettant en garde contre toute tentative de subversion politique.
Le Chef de l’État a également exprimé sa déception face à ce qu’il considère comme une impasse politique, pointant du doigt la majorité parlementaire.
« Le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire, dans le seul intérêt du peuple sénégalais, était une illusion. Celle-ci ayant décidé de se détourner du Peuple pour promouvoir le culte du blocage », déclare-t-il.
Selon lui, cette majorité, censée œuvrer pour le bien commun, aurait choisi de freiner l’action gouvernementale en multipliant les blocages institutionnels, ce qui a rendu toute collaboration impossible.
C’est dans ce contexte qu’il a invoqué l’article 87 de la Constitution, qui lui confère le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale.
« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.
En outre, il a fixé la date des élections législatives anticipées au dimanche 17 novembre 2024.