Basket – Gorgui Sy Dieng: « Il ne suffit pas d’assembler des noms pour gagner l’Afrobasket »

Après des coups de fil et des SMS échangés avec son chargé de communication, l’entretien tant sollicité avec Gorgui Sy Dieng est calé à l’arrière de sa voiture, une Mercédès shooting brake de couleur noire. Un pied dans le hoop forum, l’autre dans les œuvres de sa fondation, et une partie de sa tête projetée sur son camp de basket à venir, la star sénégalaise en Nba s’est prêtée à nos questions. Si les projecteurs sont rarement braqués sur lui aux US, le pivot sénégalais demeure une pièce essentielle dans le dispositif défensif des Wolves de Minnesota. Dans cette interview accordée au journal La Tribune, Gorgui est revenu avec nous sur sa saison, son rôle, ses ambitions avec le Sénégal au prochain Afrobasket, et sur les activités sociales qu’il mène dans le pays qui l’a vu grandir.

Comment vous sentez après avoir joué 82 matches ?
Je me sens bien. Je suis en vacances au pays pour profiter. Ca a été éprouvant physiquement de jouer 82 matches, mais on se prépare chaque année pour les jouer tous. On se conditionne physiquement chaque début de saison pour faire ce marathon. Là c’est les vacances, on va essayer de se reposer et de s’atteler à autre chose. Quel bilan tirez-vous de votre saison ? La saison est selon moi passable. On n’a pas de quoi se glorifier. Personnellement je rends grâce à Dieu d’avoir joué une saison sans se blesser, c’est capital. Par contre on voulait atteindre les play-offs. L’objectif c’était les playoffs, et on a échoué. On est vraiment déçu de ne pas avoir atteint notre but mais nous sommes une jeune équipe, nous avons un groupe talentueux. Nous regardons déjà vers l’avenir pour être prêt pour la saison prochaine.


Comment expliquez-vous le fait de ne pas accéder aux play-offs alors qu’on louange souvent votre groupe ?
On a manqué d’expérience sur certains matches qu’on aurait du gagner, et que finalement on a perdu. Et puis, il a fallu nous adapter à un nouveau système, et aux méthodes du coach. Un facteur à ne pas aussi négliger est la blessure de Zach Lavine qui nous a porté préjudice.


Il y’a l’Afrobasket au mois de septembre, comment vous y pensez ?
Je ne pense pas à l’Afrobasket, je suis déjà dans l’Afrobasket. J’ai commencé ma compétition. Tout ce que je fais mène à ça. Ca veut dire quoi ? On verra. Ce que je peux dire c’est que j’ai entamé mon Afrobasket avec l’objectif d’aller au bout. Je veux gagner cette compétition. Si cela se joue en Angola, comme on le dit en septembre ce sera chaud… Ce sera cinq contre cinq sur le terrain. Si c’est au mois de septembre ce sera difficile.


Mais l’équipe nationale est priorité et mon club le sait. Comment avez-vous vécu le tournoi de la zone 2 ?
On a vu votre message de soutien adressé à tes collègues. Un peu stressant, quoique je n’aie jamais douté sur nos capacités de passer. C’était dur à dire vrai. C’est le sport qui est ainsi écrit. Il y’a de l’incertitude : On joue on gagne, on joue on perd, il faut toujours l’accepter. L’essentiel c’est que les gars et le peuple y ont toujours cru. La réaction est venue. Les joueurs se sont donnés et ils ont décroché la qualification. C’était l’essentiel. Maintenant il faut tirer les enseignements et éviter de revivre de pareille situation. En quoi faisant, peut être en veillant à appeler les meilleurs joueurs.


Avec vous, Maurice Ndour, peut être George Niang…le Sénégal aura en main une belle crue pour reconquérir enfin le titre ?
C’est des noms. Il ne suffit pas d’assembler des noms pour gagner. Il faut appeler les joueurs qui sont mentalement et physiquement prêts à souffrir pour le peuple. Il faut juste que tout le monde soit impliqué dans cette quête. Ce ne sera pas facile, ni évident d’aller s’imposer en Angola face aux grosses nations qui seront sur place. La coupe d’Afrique est très affligeante. C’est une compétition à part. Toutes les nations qui seront là-bas y seront pour gagner la coupe, donc la vérité se fera sur le parquet.


Quels échos vous avez du Sélectionneur Porfirio Fisac ?
Je ne le connais pas particulièrement. On s’est posé une fois, et il m’a dit qu’il me voulait à l’Afrobasket. Je lui ai répondu : je serai là. Je lui ai donné mon aval. Je ne manquerai de me faire ma propre idée de son travail lors de la préparation. Je suis excité que ça commence. Quand bien même les échos que j’aie sont favorables.

 

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