Basket – Dahaba Magassa, Le Mans: « Il y a beaucoup de talents au Sénégal »

Arrivé au Mans en 2018, Dahaba Magassa a connu une très belle progression au niveau espoir. Du Sénégal à la France, l’expérimenté jeune arrière revient sur son parcours et ses objectifs. Arrivé en France et au Mans par l’intermédiaire de Philippe Desnos (directeur du centre de formation du Mans), Dahaba Magassa progresse d’année en année avec le groupe espoir. Sur la saison écoulée, il affichait des statistiques plus que correctes avec 13,1 points, 5,3 rebonds et 1,8 passe décisive en 24 minutes. Avec un tel rendement, on peut facilement l’imaginer à plus haut niveau. Il revient avec nous, en toute humilité, sur son parcours, ses ambitions et en profite pour passer un beau message à Philippe Desnos. 

Le Mans est un très bon club, ils sont formateurs.

Dahaba, peux-tu nous raconter un petit peu ton parcours basket avant d’arriver au Mans ?

Avant d’arriver au Mans, j’étais au Sénégal. J’ai commencé le basket là-bas, à 8 ans, dans un petit club qui s’appelle Bopp. J’ai fait toutes les petites catégories là-bas, après je suis venu en France en 2017-2018 grâce à Philippe Desnos, c’est d’ailleurs lui le directeur du centre de formation. Il m’a récupérer au Sénégal, puis je suis venu en France.

Tu viens de finir ta troisième saison au Mans, comment s’est passé l’intégration et quel regard poses-tu sur ta saison ?

Au début c’était difficile, mais il y a toujours un temps d’adaptation, surtout quand tu viens d’un autre pays. Après, je trouve que Le Mans est un très bon club. Ils sont formateurs, je trouve que je m’adapte bien. J’ai beaucoup travaillé et ça va.

J’ai envie de me lancer sur un nouveau challenge.

Avec des statistiques plus qu’honorables (13,1 points, 5,1 rebonds et 1,8 passe décisive), quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ? Souhaites-tu intégrer un groupe professionnel ?

J’aimerais me lancer sur un nouveau challenge, où, avec qui etc, je ne sais pas encore. Depuis que je suis arrivé en France, je ne connais que les espoirs du Mans, donc j’ai envie de voir autre chose, me tester sur un autre challenge.

Sur quoi devrais-tu travailler pour accéder au niveau supérieur ?

Je pense que je dois travailler mon tir extérieur. Pour le reste je trouve que ça va bien. Je n’ai que 18 ans, donc la route est encore longue, mais si je devais ressortir un point ce serait mon tir extérieur. Le reste peut venir naturellement, mais s’il y a bien une chose qui peut être travaillé tout le temps au basket, c’est le tir et j’ai encore quelques lacunes à ce niveau là. Je suis déjà au travail.

Il y a peu d’opportunités pour les Sénégalais de montrer leur talent.

Pour ton poste d’arrière, tu prends beaucoup de rebonds, comment expliques-tu cela ? Est-ce que c’est quelque chose que tu travailles ?

Oui je travaille beaucoup sur ça. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup sauter et me battre pour aller au rebond. Ce sont mes qualités athlétiques qui me permettent cela, mais ça vient aussi de l’envie et la détermination que je mets quand je vais au rebond.

Quel regard poses-tu sur le basket sénégalais ? Il y a beaucoup de joueurs sur les postes intérieurs, n’y aurait t-il pas une carte à jouer sur ton poste ? La sélection nationale est-elle dans ta tête ?

Oui la sélection est dans ma tête. Parce que déjà, peut être que je vais jouer à la Coupe du Monde U19. On verra, mais j’aimerais bien. Dans le basket sénégalais, il y a beaucoup de joueurs qui ont des qualités, mais ils n’ont pas eu la chance que moi j’ai eu, de partir en France ou dans d’autres clubs. Il y a beaucoup de talents au Sénégal, mais il y a très peu d’opportunités pour eux de les montrer aux gens qu’il faut.

Que penses-tu de la Basketball African League ? Qu’apporte-t-elle au basket africain ? Te verrais-tu y jouer ?

Je trouve que c’est vraiment bien. Après, je ne connais pas trop les détails de cette ligue parce que je n’ai plus trop de contacts là bas, maintenant. Mais je pense que c’est très positif, cela amène de la visibilité sur le basket africain, parce que comme je l’ai dit, il y a beaucoup de talents, donc ça va permettre à certains, de peut-être éclore au grand public. Personnellement, je ne me suis pas encore posé la question, comme je l’ai dit, je n’ai pas assez d’informations dessus pour savoir si j’aimerais y jouer.

J’en profite pour remercier Philippe Desnos. Il a tout fait pour moi depuis que je suis en France. C’est un peu comme si c’était mon deuxième père, même en dehors du basket, il me donne des conseils à tous les sujets. Il a beaucoup changé ma vie donc je tiens à lui dire un grand merci pour tout ce qu’il a fait pour moi. Je n’ai pas les mots pour le remercier.

Avec Bebasket

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