Balla Bèye 2: « au Sénégal, on m’a toujours sous-estimé, mais… »

Balla Bèye 2 qui a fait son jubilé  il y a une semaine est revenu sur sa carrière avec Bécaye Mbaye dans Bantamba. Le lutteur le plus « courageux » de l’arène, comme à ses habitudes a réalisé un entretien dynamique. Certains de ses combats comme Zale Lô et Ibou Diop restent toujours vivaces. Ainsi que l’apport de Tyson dans l’arène de manière générale.

« Zale Lô et Ibou Diop, deux combats inoubliables »

« Ce sont ces deux combats qui m’ont révélé aux yeux du monde. Quand je prenais Ibou DIoup, beaucoup m’en ont dissuadé. On a lutté pendant 45 mn et c’est à deux minutes de la fin que je l’ai terrassé. C’est l’un de mes combats les plus durs car Ibou Diop était rompu à la tâche et je n’avais pas assez d’expérience. Mais je savais que je pouvais le battre. C’était pareil pour Zale Lô », a rappelé Baboye.

« On m’a toujours sous-estimé »

« J’ai prouvé mes qualités durant toute ma carrière, mais on ne m’a jamais pris au sérieux. J’ai tout fait, mais les gens ne voyaient en moi qu’un lutteur farfelu, sans technique aucune. Alors que la foi, la force, le courage et l’abnégation qui étaient moi suffisaient à terrasser un lutteur plus fort. Je rends grâce à Allah car j’ai fait une belle carrière et si j’avais cru à certains trucs qui se passaient dans la lutte, c’aurait été autre chose ». 

« On n’a pas le droit d’oublier Tyson »

« Même pour le lutteur qui n’est pas à Pikine, tout combattant doit lui reconaître ce qu’il a fait pour la lutte. On faisait le physique, l’endurance, les dunes et les contacts, mais dans ce régistre, Mohamed Ndao Tyson était le meilleur. Il était très sérieux aux entraînements et c’est ce qui lui a permis d’atteindre le niveau de performance qu’il avait. On n’a pas le droit de l’oublier pour tout ce qu’il a fait pour la lutte », lui rend-t-il hommage.

« L’arène nationale nationale doit porter le nom de Falaye Baldé »

« Du moment que l’arène nationale est érigée au coeur de Pikine, nous demandons solennellement aux autorités, au ministre des Sports et au président de la République, Macky Sall de baptiser ce joyau Falaye Baldé. Il a été le premier grand champion de Pikine et ce sont ses leçons qui continuent de nous servir encore. C’est tout ce que nous voulons et les fils se Pikine se retrouvent dans cette arène », supplie le Mbarodi.

« Je suis dans mes affaires »

« J’ai arrêté la lutte, mais je suis dans mes affaires. Je suis dans l’élevage, dans la vente de terrains, dans le transport et je fais de la politique. Je profite de ce panel pour rendre hommage à mes deux managers durant ma carrière, Babou et feu Paa Dièye ».