Autonomisation des Femmes : « On ne peut pas se développer en ignorant la moitié de la planète… » (CRDI)

La 2e édition du colloque international sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’ouest a connu son épilogue mardi 12 décembre 2023. Placé sous le thème « Femme, travail de soins non rémunérés et transition verte en Afrique de l’ouest » l’évènement est organisé par le consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), en collaboration avec le centre de recherches pour le développement international (CRDI), l’organisation des Nations unies pour les femmes (ONUFEMMES) ainsi que le ministère de la Femme, de la Famille et de la protection des Enfant du Sénégal.

Cette rencontre est l’un des événements phares du forum multi acteurs pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest, nommé FAUEFAO. Selon les organisateurs, ce colloque est un creuset pour « développer des solutions à la réduction des charges que constitue le travail non rémunéré et pour une meilleure redistribution, c’est-à-dire une implication plus forte des hommes dans la prise en charge de travail non rémunéré », a déclaré professeur Abdoulaye DIAGNE.

Pour Madame Marie Gloriose Ingabire, le développement ne peut avoir lieu sans l’implication des femmes. « On ne peut pas se développer en ignorant la moitié de la planète et c’est pour cela que pour parler de développement équitable et inclusive, il faut considérer les femmes et les filles faisant partie entière de ce développement », a affirmé la directrice régionale du CRDI.

Quant à la directrice du genre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Barbara Ky « l’autonomisation économique des femmes, ne se pose pas uniquement en terme d’investissements, il y a un aspect essentiel sur lequel la commission de l’UEMOA a axé ses efforts, c’est l’aspect de l’institutionnalisation du genre», a déclaré la macro-économiste.

L’ idée qui sous-tend le thème de ce colloque, « c’est d’utiliser la transition comme vecteur de développement afin que les femmes puissent se positionner dans les emplois de qualité comme des ingénieures dans des domaines où les femmes ne sont pas présentent maintenant », a déclaré Madame Elena Ruiz, conseillère régionale pour l’autonomisation économique des femmes à l’Onufemmes.

En ce qui concerne l’agenda 2023 de l’ODD5, qui vise l’autonomisation économique des femmes, Professeur Abdoulaye DIAGNE estime que « le plus important, c’est l’effort qu’on fait au quotidien pour atteindre la cible même si l’on n’y parvient pas, que des progrès soient fait pour que les femmes puissent être autonomes dans tous les domaines».

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire