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Attaque à la hache en Allemagne: Qui est un terroriste, qui est un forcené ?

Attaque à la hache en Allemagne: Qui est un terroriste, qui est un forcené ?

Le 18 juillet, un homme a attaqué les passagers d’un train en Bavière. Une fois de plus, il s’agit d’une attaque perpétrée par un assaillant seul. Et une fois de plus, des liens diffus avec l’Etat islamique sont évoqués. Comment distinguer la folie meurtrière d’une attaque terroriste ?

“L’horreur a surgi en la personne d’un ado de 17 ans, un réfugié de la guerre en Afghanistan, armé d’une hache et d’un couteau”, écrit Spiegel-Online. Tard le 18 juillet, le jeune homme a attaqué un groupe de voyageurs à bord d’un train en Bavière, faisant cinq blessés dont quatre graves.

Un drapeau de l’Etat islamique a été trouvé dans sa chambre, le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat et, selon plusieurs témoins, l’assaillant aurait crié “Allah akbar” avant de passer à l’acte. “Est-ce donc un terroriste ?”, s’interroge le site de l’hebdomadaire.

Un refuge pour les individus instables

Les enquêteurs hésitent face à des profils tel que celui de l’attaquant de Nice, “armé” d’un camion, ou celui en Allemagne, muni d’une hache, qui pourraient aussi bien être qualifiés de forcenés. En tout cas, ces hommes “ne correspondent plus aux terroristes d’hier” qui planifiaient minutieusement leur attaque pour l’exécuter militairement ensuite.

« Souvent, l’assaillent agit seul, inspiré et contaminé par la propagande du groupe terroriste. Souvent, c’est par ce dernier coup qu’ils espèrent donner de l’importance à leur vie, qui leur semble perdue. La frontière entre attaques terroristes et folie meurtrière est de plus en plus floue.

Daech cible précisément ces personnes. C’est du terrorisme collaboratif pour Monsieur Tout-le-Monde, qui ne requiert rien de plus qu’une bonne dose de désespoir, de narcissisme ou de folie.”

Suffit-il donc aujourd’hui de crier “Allah Akbar” avant de commettre un attentat pour devenir un ennemi d’Etat plutôt que le “looser d’à côté” ? Spiegel-Online cite Daniel Benjamin, expert et ancien coordinateur de l’antiterrorisme américain, interrogé par le New York Times. Il explique :

« L’Etat islamique et le djihadisme sont devenus un refuge pour des individus instables, au bout du rouleau, qui y voient le moyen de se racheter d’une vie ratée [en mourant pour une cause].”

Ce type de profil, en somme, est un cauchemar pour tout enquêteur. Et c’est loin d’être un phénomène isolé. “Beaucoup de ‘loups solitaires’ agissent de manière hautement irrationnelle”, note Spiegel-Online citant le travail d’un psychologue allemand : sur 29 islamistes que ce dernier a pu rencontrer, trois étaient psychotiques, contre 1 sur 100 dans la population globale.

“Extrémisme et maladie mentale sont souvent étroitement liés. […] Et pour la société, avoir affaire à un malade ou un fanatique est un problème différent. Si on laisse à la police seule la tâche de s’en occuper, elle échouera.”

2 COMMENTAIRES
  • Anonyme

    a m’a boulevers .une rgion tranquille vraiment.

  • Rassoul

    Un grand penseur avait dit je ne sais pas si la troisieme. Guerre mondiale aura lieu mais a coup sur la quatrieme se fera a coup de hache.

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