Assane Guèye sur les scandales financiers : « Ni sobriété ni vertu. Mais venin et bassesse vulgaire »

Assane Guèye sur les scandales financiers : « Ni sobriété ni vertu. Mais venin et bassesse vulgaire »

Un énorme trou d’un milliard et demi aux dépens du groupe la Poste. Le Dg l’a admis. Même faux départ avec quasiment les mêmes sommes à la Lonase où une caissière principale avec des complices se seraient amusés à créer des gagnants fictifs entre 2018 et 2021 afin de s’octroyer le jackpot.

Le pur-sang rechignerait. Crime économique de plus grande ampleur au Trésor public où 2 inspecteurs se seraient mis à pomper quelque 5 milliards à la direction de la comptabilité publique. L’administration administre les pires leçons. Ni sobriété ni vertu. Mais venin et bassesse vulgaire. Il faut se souhaiter richesse, succès et beaucoup de thune pour se convaincre que le bonheur n’y est pas.

À longueur de radio et de télé, on entend les milliards qu’on fétichise et qu’on a banalisés. On ne parle plus que de ça depuis les années 2000. Un milliard, chacun le sait, c’est 1000 millions. Face à la pauvreté et la misère crasse d’à côté et si proche, il faut être un humain sans humanité, le plus froid des monstres pour avoir besoin de tout ce superflu pour vivre dans cette vie et ce monde de comédie et de tragédie. Où la mort s’attrape dès la naissance. Derrière chaque grande fortune, se cache un crime, selon Balzac. L’argent, bon serviteur et mauvais maître. Quand on dérobe, on peut être riche. Mais cette richesse, c’est de la pauvreté avec de l’argent. Il n’y a pas de leçon de morale à délivrer. La poutre est dans tous les yeux. On est autant le riche de quelqu’un mais aussi le pauvre de quelqu’un d’autre. Il faut être content de ce qu’on a.

Mais il ne faut pas se bercer d’illusions. On n’en est plus là. Les cols blancs méprisent la récollection. Ceux d’en bas ont de qui tenir. Confinés dans les ghettos sordides et quartiers spontanés, ils frappent, agressent et volent à leur tour le paisible et honnête citoyen sans histoire et sans défense. Victime expiatoire, il ne voit plus de patrouilles ni de rondes policières pour dissuader et prévenir. Tout se tient et tout est interdépendant. Petite digression. Grande transgression.

Prévarication, corruption, concussion, népotisme, égoïsme sont nos passions toxiques. Catastrophe globale. Échec collectif. Le bonheur individuel, ç’en n’est pas vrai. Il sera pour tous ou ne sera pas. Le tournant raté avec la reddition des comptes et la Crei a produit l’effet inverse en affolant les compteurs. La fraude est partout. Il y a certaines choses qu’on voit mieux les yeux fermés. La traque des biens mal acquis n’a pas acquis de succès. Elle était vendetta. Elle a fini en eau de boudin.

Patatras. Un acte politique ne se juge pas aux victimes qu’il fait mais aux maux qu’il évite. L’Ofnac est off. Démonétisé. C’est trop beau pour être vrai. Qu’a-t-il fait depuis 2012 dans la promotion de l’intégrité et la probité dans la gestion des affaires publiques. Sinécure et incurie. Manu polite, disait-on en Italie.

L’opération mains propres en bonne et due forme est une exigence d’hygiène morale dans notre pays. À défaut, on fonce dans le mur. Tu ne voleras point. C’est un commandement. En cette veille de Noël, c’est bien de le souligner. Jesus de Nazareth a délivré une phrase somptueuse : aime ton prochain comme toi-même. C’est l’arche de Noé ou le déluge. Les Sénégalais n’en peuvent plus des aventures des Picsou.

Par Assane GUEYE

3 COMMENTAIRES
  • Ndiaye

    ohh g t amoureuse de ce journaliste quand g t petite

  • mamadou cisse

    le premiere voleur de ce pays et maky djoumbori sall et son frere aliou sall suivit de farba ngom et tous son entourage mame mbaye niang mamou diallo touse des malfaiteur

  • BAXAM

    CHÈRE JEUNESSE SÉNÉGALAISE VOTONS POUR LE CHANGEMENT MAQUIS SALLES ET SES VAUTOURS SONT LA QUE POUR LEUR PROPRE INTÉRÊT

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