Après des fraudes et tricheries, les candidats au baccalauréat doivent repasser deux épreuves, lundi

Des enquêtes administratives et judiciaires sont en cours après les fuites de sujets du baccalauréat au Sénégal. Les épreuves avaient commencé en début de semaine dernière et mercredi 5 juillet, coup de théâtre : deux examens sont annulés après la découverte de sujets et corrigés circulant sur l’application WhatsApp. Le gouvernement a depuis promis d’apporter des réponses pour « montrer que le baccalauréat sénégalais n’a rien perdu de sa crédibilité ». Pour les élèves, il s’agit à présent de repasser l’examen d’histoire géographie et de français.

C’est le dernier week-end de révision pour les bacheliers sénégalais et une sacrée dose de stress en plus pour la lycéenne Awa Diaw qui doit repasser deux épreuves.

« J’avais vraiment bien travaillé surtout l’histoire-géo, explique la jeune fille. J’étais vraiment déçue. On doit reprendre tout parce qu’on ne sait quelles sont les leçons qui vont sortir. Moi je pense que je dois réviser la Palestine et la Guerre froide et pour la géographie, je pense que je vais étudier la mondialisation, l’économie américaine et l’Asie-Pacifique ».

Les fraudes au baccalauréat 2017 ont conduit à l’annulation de deux examens en milieu de semaine dernière. Ce lundi 10 juillet à 8h les candidats vont donc repasser l’épreuve de français. A 15h ce sera l’histoire-géographie. Ce week-end, Almany Sidibé, élève en classe de terminale littéraire, doit donc rouvrir ses cahiers pour des matières dont il pensait être débarrassé.

« Je ne fais pas partie des fraudeurs, affirme le jeune homme. Quand on attrape quelqu’un qui a les dossiers, les fichiers, cette personne doit être sanctionnée. Mais il ne faut pas que l’on puisse sanctionner tout le monde simplement à cause de trois ou quatre personnes que l’on a prises en flagrant délit ».

Malick Sy, 19 ans, était tombé sur la décolonisation en ex-Indochine, il avait réussi son devoir et maintenant il espère que le nouveau sujet sera la décolonisation en Algérie. Il se garde toutefois bien de penser aux vacances qui arrivent. « Ce ne sera pas les vacances tant qu’il n’a pas été délibéré si on a réussi ou pas » avance le jeune homme.

Avec Rfi

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