Afrobasket: La préparation, choix entre Léna Timéra et Cierra Dillard, les joueuses locales, Tapha Gaye dit tout

Coach Moustapha Gaye fait le point après avoir bouclé deux semaines de préparation. Dans cet entretien de Record repris par Senego, le sélectionneur des Lionnes du Sénégal est aussi revenu sur les chances des joueuses locales dans la liste finale, le voyage de l’équipe aux USA. Le technicien sénégalais a également évoqué le cas des binationales: Cierra Dillard et Léna Timera.
Interview

Coach, qu’est-ce qu’on peut retenir de ces trois semaines de préparation ?
On est enfin au complet. Il y en a qui étaient programmés pour rejoindre après le groupe. On est au complet depuis hier (dimanche). On avance un peu dans le contenu. L’état de forme évolue positivement avec beaucoup de satisfactions. Maintenant, on n’est pas encore prêt. On est encore loin mais on est sur la bonne voie. Il y a des critères qu’on avait mis en place : état d’esprit, beaucoup de travail et d’enthousiasme. Au bout du compte, on verra. On fait deux séances par jour. Les matins, on a trois heures de travail à Dakar Arena pour revenir un peu sur tout. Et le soir on revient pour shooter parce que nous avons l’intime conviction que le basketball est un jeu d’adresse. Il faudra être adroit.
Avez-vous une idée de votre équipe à un mois de l’Afrobasket ?
C’est trop tôt. J’ai une vague idée. Là, on est en évaluation. C’est vraiment tôt mais nous avons des repères sur le travail des unes et des autres mais aussi sur la forme actuelle. Mais, dans une ou deux semaines, tout peut évoluer. On attend donc.
Quel secteur vous pose problème en ce moment ?
Non, il n’y en a pas. Dans tous les secteurs, nous avons du monde. Nous avons et de l’expérience et de la jeunesse. C’est un peu ça qui a été notre option. Au bout de dix jours ou deux semaines encore, on aura une idée réelle de ce que nous voulons faire.

Cierra Dillard et Léna Timera sont des binationales. Et vous devez juste en prendre une pour l’Afrobasket. Comment va se passer le choix ?
Je me baserai sur le terrain pour sélectionner une des deux. Ça a été clair pour elles avant de venir. Avoir une joueuse binationale n’est pas sûr parce qu’elle peut se blesser ou tomber malade. Nous avons préféré amener les deux pour, au bout du compte, choisir la meilleure. La concurrence est une chose normale. À tous les postes, il y a de la concurrence.
Les joueuses locales ont-elles une chance d’être parmi les 12 ?
On ne sait pas encore si on va y aller sans joueuse locale. On en a deux actuellement dans le groupe. Je ne me focalise pas vraiment sur le championnat local. Ce sont des Sénégalaises qui sont partout dans le monde. Je pense qu’il y a une petite discrimination en faveur des joueuses locales. Pourquoi on devrait privilégier ou mettre l’accent sur les joueuses locales ? Le championnat sénégalais est ce qu’il est. Les meilleures partent chaque année. Au moment de choisir, on choisira forcément les meilleures. Toutes ces filles sauf Cierra Dillard ont joué au Sénégal. Donc, c’est normal qu’on aille les chercher là où elles sont pour avoir la meilleure équipe. Mais il y a des chances pour Mathilde Diop et Couna Ndao.
Que pouvez-vous nous dire sur la préparation aux États-Unis ?
On espère avoir trois, quatre ou cinq matchs. C’est un tournoi organisé par des promoteurs. Ça se faisait dans le passé en Chine. Mais, avec le Covid, ils ont déplacé le tournoi aux États-Unis. Et ça a été une bonne opportunité. En 2021, nous sommes allés à l’Afrobasket au Cameroun sans match amical. Ça nous a beaucoup pénalisés. C’est pour ça que, cette année, nous avons tout fait pour avoir des matchs quelles que soient les oppositions. L’inconvénient ou la difficulté majeure qui va se poser c’est le décalage horaire parce qu’on va quitter les États-Unis pour aller directement à Kigali. Mais je préfère avoir des matchs amicaux et gérer ce fait avec un maximum de précaution que de ne pas jouer de matchs. Ça aurait été mieux d’avoir des matchs amicaux au Sénégal parce que nous avons sollicité des pays mais nous n’avons pas eu de retours positifs. Mais, on va continuer à travailler, nous préparer le tournoi là-bas et aller à Kigali. Je ne connais pas exactement nos adversaires mais dans les prochains jours on aura une meilleure idée de avec qui on va jouer.