Afrique du Sud: Les réfugiés interdits de faire des activités politiques

Une loi en vigueur depuis le 1er janvier interdit aux réfugiés de pratiquer des activités politiques sous peine de se faire expulser d’Afrique du Sud. Elle durcit également les conditions d’entrée et les conditions de vie des réfugiés. Le gouvernement sud-africain ne s’est pas étalé sur les raisons de ces nouvelles réglementations, qui frustrent les membres des diasporas.

Un petit attroupement a lieu dans le quartier de Yeoville. Comme tous les week-ends une trentaine de Congolais parlent politique. « Comment vous allez empêcher quelqu’un qui est demandeur d’asile de faire des activités politiques ? Parce que lui réclame que les choses puissent changer et qu’il puisse rentrer chez lui », a dit à Rfi, Paky qui habite en Afrique du Sud depuis 20 ans indiquant que la loi n’a pas de sens.

Résistance

« Ils ne peuvent pas nous stopper. Nous étions déjà membres de partis politiques dans notre pays. Et c’est peut-être pour cette raison-là que nous nous sommes retrouvés ici », a pesté un autre du nom de Willie.

Loi

En substance, la loi semble piéger les réfugiés, désormais incapables de se battre pour leur droit, ni en Afrique du Sud ni dans leur pays d’origine. « Le gouvernement ne précise pas ce que constitue une activité politique dans ce cas, pointe l’avocate Sally Gandar de l’ONG Scalabrini. Ce qui rend l’interprétation de cette nouvelle loi difficile et vaste. La principale conséquence, c’est la réduction des droits des réfugiés et des demandeurs d’asile en Afrique du Sud».

Expulsion

Les réfugiés seront expulsés s’ils votent, s’ils se présentent aux élections ou encore s’ils font appel aux services de leur ambassade en Afrique du Sud.

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire