La Conférence des recteurs, présidents et directeurs généraux (CRPDG) du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) s’est tenue ce jeudi à Dakar. Cette rencontre de haut niveau, qui rassemble les dirigeants des principales universités et grandes écoles de la sous-région, a été l’occasion d’aborder deux enjeux majeurs : l’insertion professionnelle des étudiants et l’harmonisation des programmes en sciences économiques et de gestion.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le professeur Issa Oumouna, président du REESAO, a rappelé l’importance d’accompagner la jeunesse dans la transition entre les études et la vie active.
Selon lui, « l’insertion professionnelle pose souvent problème après les études. Aujourd’hui, les universités ont la responsabilité d’aider les étudiants à comprendre le marché du travail, à développer des compétences recherchées par les employeurs, mais aussi à renforcer leur créativité grâce aux incubateurs, aux stages de perfectionnement ou encore aux transferts de technologies ».
Le réseau ambitionne ainsi d’encourager toutes les initiatives permettant aux jeunes diplômés de mieux s’adapter aux exigences du marché du travail dans un contexte africain en pleine mutation.
Le second objectif de la rencontre concerne la validation d’un programme commun harmonisé en sciences économiques et de gestion.
Ce programme, déjà esquissé par le bureau du réseau, doit être examiné par l’ensemble des recteurs, présidents et directeurs généraux présents.
« Nous devons suivre la dynamique d’intégration de nos universités à travers cette harmonisation des curricula », a insisté le professeur Oumouna. L’ambition est de faciliter la mobilité des étudiants, d’améliorer la qualité des enseignements et de garantir des standards communs au sein du REESAO.
La conférence a réuni les pays membres du réseau, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo, ainsi qu’un pays invité, le Cameroun, représenté par l’Université Panafricaine basée à Yaoundé.
Les participants ont également discuté d’une vision à long terme. Les grands axes incluent :
la mise en place de programmes réellement harmonisés ; le renforcement des investissements dans l’enseignement supérieur ; l’élaboration d’un plan d’action pour les 10 à 15 prochaines années afin de permettre au REESAO de relever les défis croissants dans le secteur.
