Affaire corps brûlé à Kaolack : Sur les 10 personnes arrêtées, 5 bénéficient d’un mandat de dépôt

Cinq personnes ont été placées en détention provisoire, tandis que dix autres attendent leur procès dans l’affaire de l’exhumation et de l’incinération d’un corps à Kaolack, suscitant de vives réactions.
Le président du Comité sénégalais des droits de l’Homme, Me Pape Sène, a qualifié cet acte d’une extrême gravité, représentant un déni total d’humanité, de dignité et de justice. Pour faire face à cette situation, un comité conjoint chargé de suivre cette affaire a été mis en place.
Le procureur de la République de Kaolack, qui a lancé les poursuites judiciaires, a également fait retour de Parquet pour plusieurs personnes, dont le chef de quartier de Ndangane.
Dans un communiqué, Me Pape Sène a salué les réactions d’indignation et de condamnation provenant de différents milieux, et a appelé le procureur à engager des poursuites pénales contre tous les individus impliqués.
Le dossier judiciaire a pris une nouvelle tournure avec l’ouverture d’une information judiciaire par le procureur de la République de Kaolack, bien que la nomination d’un juge d’instruction reste en suspens. Pendant ce temps, cinq personnes ont été placées en détention provisoire pour destruction de biens appartenant à autrui, et seront jugées dans une procédure de flagrant délit la semaine prochaine.
Enfin, le samedi dernier, de nombreux Sénégalais ont été choqués par les images d’une foule excitée autour d’un feu où le cadavre d’un homme, présenté comme homosexuel, a été exhumé et brûlé près d’un cimetière à Léona Niassène.
Ce geste ignoble a été condamné par des religieux et des organisations de défense des droits de l’Homme, ainsi que par le Khalife général de Léona Niassène, qui a déclaré qu’il ne pouvait être justifié ni toléré.