Bougane Guèye Dany a exprimé aux enquêteurs son sentiment de subir des pressions politiques, notamment de la part du Premier ministre, suite à son arrestation. Le Quotidien a consulté le procès-verbal de son audition. Arrêté pour refus d’obtempérer et rébellion près de Bakel, il est en détention provisoire avant son procès le 30 octobre. Pendant son audition, il a affirmé que son arrestation est motivée politiquement. À la question sur les panneaux de signalisation, il a expliqué que sa mission humanitaire dans le département de Bakel était perçue comme une réponse à une manifestation politique soutenue par le gouvernement.
Il a décrit la manière dont les gendarmes ont agi à un poste de contrôle, indiquant que l’un d’eux filmait leur cortège. Il a précisé que sur la route nationale, aucun dispositif de sécurité spécifique n’était en place ce jour-là. Bougane Guèye a ajouté qu’un gendarme lui avait demandé de s’arrêter, affirmant que c’était sur ordre de ses supérieurs en raison de la présence du président à Bakel. Dany a décidé de continuer sa route, décrivant un communiqué de la gendarmerie comme diffamatoire et envisageant une action en justice.
Interrogé sur sa destination à Bakel, il a refusé de répondre, jugeant cela sans intérêt. Il a expliqué ne pas avoir été informé de la présence du président dans la région selon son programme initial. Après Bondji, son convoi a été arrêté de manière musclée par des gendarmes armés. Il précise que leur initiative de marcher jusqu’à Bakel a été bloquée par les forces de l’ordre. Un échange tendu a suivi, menant à son arrestation. Bougane Guèye affirme avoir été victime de violence physique pendant son arrestation, comme en témoigne sa chemise déchirée.