« Accidents mortels au Sénégal: négligence ou phénomène naturel ? », s’interroge le journaliste El Bachir Ndiaye

À peine sortis du deuil national suite à l’accident mortel de Sikilo, les sénégalais se sont réveilés ce lundi 16 janvier avec une autre nouvelle tragique. Il s’agit d’un nouvel accident mortel à 15 km de la région de Louga causant la perte de vie de 21 personnes et 23 blessés. Encore une collision entre un car Niaga Ndiaye et un camion nous dit-on. Les routes sont elles aussi étroites pour provoquer des collisions ou sont-elles pas éclairées ?

Autant de questions qui restent sans réponses jusqu’à ce jour. Ce qui est par contre sûr et certain est que l’heure est grave. Une seule perte de vie doit interpeller la conscience de tout un chacun d’autant plus que l’on compte en huit jours la mort d’une soixantaine de personnes par accidents.

Alors j’ai envie de demander à nos autorités en commençant par le chef de l’État Macky Sall et son ministre du transport Mansour Faye combien de morts faudra-t-il enregistrer ce mois ci pour que vous vous rendez compte de la gravité mais surtout de l’urgence et la nécessité de réagir face à ces tragédies routières qui plongent le pays dans une torpeur sans précédent.

Certes après l’accident de Sikilo le gouvernement dans un conseil interministériel avait pris des mesures pour stopper cette hémorragie routière. Mais, je pense qu’ils ont mis la charrue avant les bœufs car avant de prendre quelconque mesure il faut d’abord connaître les causes exactes de cette problématique et ne pas céder dans le populisme ou encore dans la panique pour se précipiter de prendre des décisions qui ne feront qu’engendrer d’autres problèmes. C’est d’ailleurs ce qui se passe avec les transporteurs qui ont décrété une grève illimitée à partir du mardi 17 janvier.

Les solutions ne se sont peut-être pas faciles à appliquer mais dans chaque situation il y a forcément plusieurs issues ou portes de secours. Parmi les solutions il y a la possibilité de reconvertir les chauffeurs de bus et de cars en chauffeurs de bus Sénégal Dem Dikk sachant qu’ils reçoivent une formation rigoureuse et respectent à la lettre le code de la route.

L’élargissement et l’éclairage des routes sans oublier les signalisations doivent être la priorité des autorités. Il faut aussi placer des motards sur chaque virage ou zone dangereuse afin de faire respecter la limitation de vitesse autorisée. Il faut aussi lutter vigoureusement contre la corruption de nos agents routiers en mettant des sanctions sévères à l’endroit des fautifs. Enfin, le Train Express Régional peut aussi être une solution à long terme si l’État accélère les travaux afin que d’ici quelques années le TER puisse rallier toutes les régions du Sénégal.

J’espère que ce cri de cœur ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd car la situation inquiète tous les Sénégalais alors que l’un des principaux rôles de nos dirigeants est de garantir la sécurité de tout citoyen.

Nos condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement à tous les blessés.

Vive le Sénégal que la paix règne dans ce pays de Teranga.

El Bachir NDIAYE
Journaliste/Chroniqueur
bachelndiaye01@gmail.com

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire