Accès à la profession d’avocat : Diomaye demande l’organisation des Cours préparatoires dans les meilleurs délais
Lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, le président Bassirou Diomaye a fait remarquer au bâtonnier de l’ordre des avocats le retard dans l’application du règlement d’exécution n°001-2019 de l’UEMOA, qui impose la création de centres de formation professionnelle des avocats dans chaque État membre. En attendant la mise en place de cette structure, il a demandé l’organisation des cours préparatoires pour permettre aux diplômés en droit d’accéder à la profession d’avocat.
Bassirou Diomaye Faye a constaté que le délai de mise en œuvre de ces centres est expiré depuis février 2021, et que des milliers de diplômés aspirant à la profession d’avocat demeurent dans l’incertitude, faute de structure adéquate.
« En ce qui concerne l’accès à la profession d’avocat, je voudrais rappeler les exigences des nouvelles normes communautaires, notamment le règlement d’exécution n°001-2019 de l’UEMOA, qui prévoit la mise en place d’un centre de formation professionnelle des avocats dans chaque État membre de l’Union. Le délai de 2 ans pour la mise en place de ces dispositifs est arrivé à terme depuis le 21 février 2021. Depuis près de 4 ans, de jeunes diplômés attendent de réaliser leur rêve de devenir avocats », a déclaré le président.
Bassirou Diomaye Faye a précisé que, pourtant, « l’article 8 dudit règlement permet, en l’absence de centre de formation, de recourir à une structure d’enseignement supérieur en droit reconnue par le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) ou à une structure nationale de formation judiciaire pour organiser les cours préparatoires que chaque candidat doit suivre avant de se présenter à l’examen d’aptitude à la profession d’avocat. »
Le président a ainsi demandé l’organisation de ces cours préparatoires dans les meilleurs délais. « Il résulte de l’article 3 du règlement que les barreaux, en collaboration avec le ministère de la Justice, sont responsables de l’organisation du certificat d’aptitude à la profession d’avocat. C’est pourquoi, Monsieur le Bâtonnier, je vous invite à prendre contact dans les meilleurs délais avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux, afin de définir avec lui les modalités d’organisation de ces cours préparatoires préalables à l’examen d’aptitude à la profession d’avocat », a-t-il exhorté.