Abdoulaye Seydi : « L’affaire Dieyna n’est pas koldoise, mais sénégalaise… »

L’affaire dite de Dieynaba Baldé et Mamadou Diop, Pdg de Iseg a pris, entre-temps, une tournure qui a dépassé la besogne de mœurs qui lie un adulte à une fille prouvée être mineure par son extrait de naissance présenté à la police. D’une supposée liaison abracadabrante entre un homme adulte et une petite fille encore à l’étamine de son âge, nous en sommes arrivés, aujourd’hui, à une affaire qui implique une communauté entière : à l’origine de cela, des injures. 

Des insultes par biais de commentaires sur des articles de presse, dans certains sites Internet à l’adresse d’une communauté, auront suffi pour créer un surplus de colère de part et d’autre. Certains, emportés, ont pris le soin de le manifester et d’autres en ont fait une affaire plus que sérieuse qui nécessite une réflexion plus profonde.

C’est dans cette circonstance que Abdoulaye Seydi, inspecteur de la jeunesse au ministère de la Jeunesse du Sénégal, s’exprimant sur cette affaire, a fait savoir que « cette histoire n’est pas une affaire koldoise mais celle de toute la nation sénégalaise ».

« Tous les lobbies de ce pays se sont mobilisés contre une gamine », a déploré Maitre Clédor Ly, avocat de la fillette Dieynaba Baldé. De tels propos ne peuvent pas laisser indifférent un homme épris de justice. Cette histoire n’est pas une affaire koldoise mais celle de toute la nation sénégalaise. Pourtant, Honoré Balzac enseigne que « les lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grandes mouches et où restent les petites », a indiqué Abdoulaye Seydi dans un texte rendu public ce jeudi 12 mars 2020.

Une justice à deux rythmes

Il ajoute : « Autrement dit, seuls les faibles sont sanctionnés par les juges. Au Sénégal, malgré les critiques, la justice a pris et mis derrière les barreaux des personnalités très influentes. Les affaires Cheikh Yérim Seck, Thione Seck et Cheikh Béthio Thioune en sont les plus illustres exemples. Pourquoi Mamadou Diop serait-il un intouchable ? Est-il plus influent que ces personnalités susmentionnées ? »

Dans cette affaire, « le Pdg de l’Iseg ne peut être que coupable », a indiqué l’inspecteur de la jeunesse. En effet, « Monsieur Diop a trouvé une fillette qui vivait et suivait paisiblement ses études dans son Fouladou natal ; il a vendu son statut et sa bonne foi aux parents de cette gamine pour l’aider à éclore son talent d’artiste tout en poursuivant ses brillantes études », rajoute Seydi.

Rétablir la vérité sur certains points

Revenant sur les circonstances qui ont conduit la jeune chanteuse à Dakar, l’inspecteur rappelle ce qui suit : « La famille de Dieyna a accepté que la fillette vienne à Dakar pour habiter près de sa grande sœur. Ce même PDG revient encore pour demander à cette même grande sœur de chercher un appartement pour Dieyna, histoire d’étudier et de faire convenablement ses répétitions musicales. La grande sœur fait une concession, et la fille va loger dans un appartement loué par M. Diop. Dans une telle situation, même si Dieyna était engrossée par un quelconque individu, la responsabilité de M. Diop serait engagée à 200% ».

Frustré ou étonné des allures de cette affaire et des commentaires qu’elle a suscités, l’inspecteur de la jeunesse de se poser un certain nombre de questions : « Aujourd’hui, pourquoi la question de la minorité ou de la majorité de la fille est posée ? Cherche-t-on à sauver la peau d’un grand homme ? Depuis quand, dans ce pays, l’âge et la légalité d’un individu ou de son extrait sont-ils remis en cause ? »

Un retour vers la morale

« Dans cette histoire, l’âge de la victime n’a pas de sens. Même si la fillette avait 50 ans, l’ascendance psychologique d’un homme bienfaiteur nanti et fort serait incontestablement pesant. C’est un abus de faiblesse qu’a subi Dieynaba Baldé. En abusant la confiance de la famille de cette fillette, M. Diop brise ses études, brise sa carrière et piétine sa dignité. Au regard de cela, le PDG d’ISEG est coupable devant le tribunal moral, car il a manqué à sa responsabilité de protéger une innocente qui vivait sous les ailes protectrices de ses parents à Kolda… », s’indigne encore Abdoulaye Seydi.

Il exhorte, en outre que l’opinion publique sénégalaise comprenne « que Dieyna n’est pas un enfant de la rue. Ses parents lui ont donné une éducation digne du nom jusqu’à sa rencontre avec le PDG d’ISEG qui a ouvert sa boite de pandore et provoqué sa chute aux enfers ».

7 COMMENTAIRES
  • Idrissa MBALLO

    bien dit

  • Aboubacar Balde

    Diop est un chien et tous ceux qui le protègent dans cette affaire.Ces gens comme Diop peuvent coucher avec ses propres enfants

  • charles

    LA FAMILLE DE CETTE FILLE DIEYNA BALDE FAIT PARTIE DES LOBBIES.
    CETTE FAMILLE A VENDU SA PROPRE FILLE.
    DIOP LUI EST UN PEFOPHILE ET DES SOIS SOINS PSYCHIATRIE S’IMPOSENT.

  • Malick Diallo

    la responsablitè incompe a sa soeur naìf quel est si a punure il faudra punire sa soeur ces elle qui ouverte le bale la dama elle faudra quellle shabille est manger puisque sa soeur narrive pas apprendre ces charges donnc voila les consèquences qui sont deplorable est ce que la petite navait pas un amie

  • moussa balde

    ce diop aussi se suscider bien que cest pas facile car il devait etre poursuivit par autre que de ca .en tant que quelqu’un qui se dit responsable .ce diop on devait le montrer public

  • dame

    He si c était un enseignant mandat de dépôt immédiat. On a jamais cherche si les élèves avaient 13 ans ou plys .
    Pas de justice à 2 vitesses. Mr diop est un homme bien mais tout le monde commet des erreurs mais il n a qu à se marier avec la petite et prendre son enfant c est mieux si vraiment son intention est d aider cette fille

  • diagne mohamed

    si les koldois doivent sortir et défendre leur fille et Kolda fait partie du Sénégal.

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