Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre du Sénégal sous la présidence de Macky Sall, continue d’être une figure active dans le paysage politique sénégalais malgré une apparente distance avec la politique active. Fréquemment, il partage sur les réseaux sociaux ses opinions sur divers sujets concernant les décisions des nouvelles autorités sénégalaises. Récemment, il a exprimé son point de vue sur le rôle des ministres sous l’autorité du Premier ministre et sur les dépenses de l’État.
Dans un de ses posts sur Facebook, Abdoul Mbaye a souligné que le Sénégal vit au-delà de ses moyens et critique les taux de croissance qu’il considère comme « artificiellement gonflés ». Pour lui, cela entraîne des budgets irréalistes. En tant que mesure corrective, il a proposé la vente de l’avion présidentiel. Cette suggestion viserait à générer des recettes supplémentaires et à réduire le budget de fonctionnement de l’État, qu’il juge excessif.
Cette proposition a suscité diverses réactions. Mbaye Diouf, ancien conseiller spécial à la présidence, ainsi que d’autres critiques, ont exprimé leur désaccord avec la vision de Abdoul Mbaye. Face à ces réactions, l’ancien Premier ministre a publié une clarification de ses intentions. Il y affirme ne pas être dans une démarche de critique systématique ou d’opposition. « Je ne suis ni dans la critique ni dans l’opposition. Je ne l’étais pas contre la coalition en place avant sa victoire du 24 mars, je ne commencerai pas aujourd’hui au moment où la non-continuité que nous avons souhaitée a besoin de soutien. Mais je reste libre de donner des avis et des conseils. Ils peuvent être suivis, critiqués, rejetés. Mais ils seront toujours guidés par mon souci de vérité et de constance, par des préoccupations citoyennes plutôt que politiciennes », a-t-il expliqué.
Ces déclarations montrent une volonté de rester engagé dans le débat public tout en affirmant un désir de contribuer de manière constructive à l’amélioration des politiques publiques au Sénégal, sans nécessairement se positionner en adversaire des autorités en place.