Amadou Kassé, c’est son nom à l’État Civil, Kinkely B, son nom d’artiste. Il est né à Kaolack. C’est à l’Alliance Française de Kaolack qu’il a fait ses premiers pas en musique, avant de se perfectionner à l’Université de Dakar où il a fréquenté d’autres groupes de rap. C’est de là-bas qu’il s’est envolé vers l’étranger où il à fait 25 ans avant de revenir au pays natal.
Ici, découvrez Come Back !
Après son premier Album Mahaza sorti avec le groupe Deep poets, en 2005, Kinkély B revient cette fois-ci avec son album solo reggae et hip hop intitulé Politikal Prisoners. Dans cet opus de 11 titres qui traite différents thèmes, l’artiste dénonce les nombreuses arrestations et détentions qu’il qualifie d’arbitraires. Il fait notamment allusion au régime en place et évoque les cas de Guy Marius Sagna, de Adama Gaye, entre autres. L’artiste qui a composé ses textes en Anglais dit-il, dans le soucis d’internationaliser son album et d’atteindre le maximum de cibles, a aussi dénoncé les guerres dans les pays arabes qui continuent de faire rage, Il fustige aussi la non-tenue de la promesse de Barack Obama alors Président des USA, de fermer la Prison de Guantanamo.
Kenkeliby a aussi consacré un titre à l’émigration clandestine en sensibilisant les jeunes. Pour lui, on peut échouer, tout comme on peut réussir, mais le danger est toujours là. Il n’est pas impossible de rester au pays natal et y réussir, conseille-t-il.
Sur un tout autre sujet, le Rappeur Raggaeman parle aussi de nos figures religieuses ayant marqué l’histoire du Pays. Kenkely B dénonce le fait qu’ils ne soient pas intégrés largement dans les programmes scolaires. » On nous enseigne Nietzsche, Baudelaire et Platon, alors qu’ils ne sont pas plus importants que nos valeureuses figures religieuses ». Des hommes comme Serigne Touba, Baye Niasse, Boucounta Ndiassane sont d’illustres figures dont les enseignements méritent d’être intégrés dans les programmes scolaires, insinue Kinkely B.