50es Assises de la presse francophone : « Comment informer, malgré la terreur ? », (Amadou Ba)

50es Assises de la presse francophone : « Comment informer, malgré la terreur ? », (Amadou Ba)

« Le journaliste vertueux est d’abord courageux…« , d’après Amadou Ba. Le Premier ministre s’exprimait lors des assises de l’Union de la Presse Francophone à Dakar dirigée par Madiambal Diagne. Le thème de cette année s’articulait sur : « Médias, paix et sécurité ».  

Amadou Ba s’est exprimé sur les attaques dont font face les journalistes. La dernière en date, celle à l’endroit du journaliste Babacar Fall de la Rfm. Le premier ministre a profité de sa tribune pour inviter les professionnels des médias à s’armer de courage.

« Liberté en bandoulière…

« Vous êtes ainsi porteurs d’une préoccupation majeure de l’époque, préoccupation qui vous engage, femmes et hommes de médias, qui engage également les forces de défense et de sécurité qui, au Sénégal, sont les vigies de la paix, de notre sécurité et tout aussi gardiennes de nos principes et valeurs républicaines ainsi que de nos libertés démocratiques… Vous me permettrez de leur rendre un hommage appuyé : sans leur dévouement et leur professionnalisme, Dakar ne serait pas en mesure d’abriter en toute quiétude les débats libres de journalistes venus du monde entier, ayant l’instinct de la liberté en bandoulière« , a laissé entendre Amadou Ba.

« Une pensée émue pour le regretté capitaine Mbaye Diagne…

« Est-il nécessaire de rappeler les multiples fois où Son Excellence le Président de la République, Monsieur Macky Sall, a pris son bâton de pèlerin, sur le continent africain, comme au-delà, pour prêcher l’apaisement dans des crises parfois sanglantes ? De rappeler que nos forces de défense et de sécurité, sous la bannière des Nations-Unies, tentent vaille que vaille, parfois au péril de leurs vies, de restaurer la paix dans des zones où règne le chaos ? C’est le lieu d’avoir une pensée émue pour notre compatriote, le regretté capitaine Mbaye Diagne, un véritable héros qui s’est illustré au Rwanda, au point d’y perdre la vie, et dont les Nations-Unies n’ont pas fini pas de célébrer la mémoire. Il est devenu le symbole de tous ceux qui ont perdu leur vie au nom de l’honneur, de la paix et de la sécurité pour tous« , renchérit le Premier ministre.

« Vous êtes interpellés quant à vos responsabilités…

« Je veux parler de toutes les rédactions à travers le monde qui résonnent du cliquetis des ordinateurs ou de la voix des journalistes vertueux, soucieux de progrès humain, de justice et d’équité, défenseurs des vérités inaltérables qui construisent la cohésion sociale et la fraternité des peuples« , profite-t-il de l’occasion pour interpeller les journalistes de l’espace francophone : « Vous êtes interpellés quant à vos responsabilités dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice et d’équité, gage d’un monde en paix« .

Résister aux ennemis de la vérité et de la connaissance…

Il poursuit : « Vous, les journalistes, qui êtes des nôtres, vous êtes questionnés pendant ces Assises, sur votre place et votre rôle dans un contexte qui a dégénéré, coûté des vies, détruit des biens, semé la faim et la désolation. Vous devrez faire face à ses corollaires, insidieux et inévitables en périodes troubles, la désinformation, la manipulation et toutes les tentatives déloyales de contrôler la diffusion des informations, qui sont aussi une autre forme de guerre, et entretiennent les ferments du langage des armes. Vous vous êtes également penchés sur une énigme d’une implacable actualité : comment avec les vannes ouvertes par les réseaux sociaux et le déferlement inexorable de toutes sortes d’infox, juguler l’intoxication intellectuelle et l’obscurantisme, résister aux ennemis de la vérité et de la connaissance, des valeurs humanistes qui nous ont éclairés depuis la nuit des temps ? »

La peur et l’intimidation…

« Comment informer, malgré la terreur ? Le journaliste vertueux est d’abord courageux. Il n’y a pas d’autre remède pour surmonter la peur et l’intimidation… C’est à ce prix qu’il restera intransigeant avec la vérité, socle inébranlable d’une société en paix et en sécurité. Votre questionnement est légitime : existe-t-il des médias pour la paix ? Ma réponse, quant à moi, en est que ce sont les médias aussi qui la construisent, aux côtés des autres défenseurs de la démocratie et des valeurs humanistes« , soutient Amadou Ba.

1 COMMENTAIRES
  • Moussa

    Mais qui ‘est journaliste vertueux et courageux ici ? Vous journalistes de senego ,du respect au peuple senegalais

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