400 milliards échappent aux entreprises sénégalaises dans le cadre de sous-traitance des sociétés minières

Les besoins en sous-traitance des entreprises minières qui se chiffrent à 400 milliards de francs CFA par an, sont pour l’essentiel captés par des entreprises étrangères, au détriment des PME nationales, qui n’arrivent pas à satisfaire aux exigences de ces sociétés, a indiqué le directeur du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN).

S’exprimant lors d’un point de presse à Tambacounda, rapporte l’agence de presse sénégalais, Ibrahima Diouf a noté : ‘’400 milliards de sous-traitance annuelle, c‘est le chiffre des besoins en sous-traitance des compagnies minières’’ ;

Il a ajouté que ‘’dans ces 400 milliards il n’y a pas une seule PME sénégalaise, encore moins de la zone. L’essentiel de cette manne financière est captée par des entreprises étrangères’’, en tout des filiales d’entreprises étrangères.

Dans le cadre du programme ‘’Développer l’emploi au Sénégal’’, le Bureau de mise à niveau s’est vu confier le volet renforcement de la compétitivité des entreprises locales des zones de départ de migrants clandestins. Il s’agit des régions nord, sud et sud-est du pays, plus précisément Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Matam, Saint-Louis, Louga, Kédougou et Tambacounda.

Ce programme est financé à hauteur de 26 milliards de francs CFA par le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne, dans le but de ‘’lutter contre les causes profondes de la migration irrégulières et le phénomène des personnes déplacées en Afrique’’

Le Sénégal est le premier pays d’Afrique subsaharienne à bénéficier de ce fonds, a noté M. Diouf.

Il a relevé toutefois que la sous-traitance, notamment la maintenance minière demande un certain degré de qualification, et c’est là où la complémentarité des actions du BMN dans la mise à niveau des entreprises locales et celles de Luxdev (coopération luxembourgeoise), relatives à l’accès à la formation professionnelle, pourront jouer, a-t-il estimé, selon la même source.

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