1er mai : « Halte à l’exploitation des étudiants », (Frapp Ucad)

Le 1er mai marque une journée spéciale pour les travailleurs du monde entier. Elle est une prafaite occasion de commémorer le combat mené par les valeureux femmes et hommes de Mars à mai 1871 avec la commune de Paris, de la belle lutte de ceux du 1ere mai 1886 à Chicago et tant d’autres.

Ces sacrifices ont permis d’arracher de meilleurs conditions de travail pour tous les travailleurs du monde. Ils ont ainsi démontré que c’est seulement à travers la lutte que les peuples se libèrent de la domination quelque qu’en soit la forme.

Cette lutte noble et belle a aussi trouvé son écho dans nos contrés. Nous nous rappelons des grèves des cheminots de 1938 et de 1947, qui ont contribué à revaloriser les travailleurs du chemin de fer Dakar-Niger. Elle ont aussi fortement impacté dans le processus de décolonisation.

Le 01 mai c’est aussi une occasion dénoncer la léthargie des centrales syndicales au Sénégal. À l’heure où 65% des emplois sont menacés dans ce pays selon L’OIT, l’action syndicale se limite à des dépôts de lettres créance. En effet, le syndicalisme traverse une crise au Sénégal et ce qui l’illustre le mieux est le récurrent recours des travailleurs aux mouvements sociaux comme le FRAPP pour pouvoir leur voix. Le vide laissé par les syndicats nous, à bon droit, comme porteur de voix en ce qui concerne le droit des travailleurs.

C’est dans cette logique que FRAPP/ UCAD souhaite une bonne fête à tous les travailleurs du monde, spécialement à nos valeureux camarades étudiants qui allient études et travail.
Nous profitons aussi de cette journée de fête du travail pour déplorer les conditions dans lesquelles se trouvent ces derniers. En effet, plusieurs complaintes nous sont parvenues durant les précédentes semaines concernant l’exploitation et la maltraitance dont ces camarades étudiants font l’objet dans plusieurs entreprises de la place. Celles-ci usent de la situation quelque peu délicate de nos frères pour leur imposer des situations plus que difficiles.

Par exemple des étudiants travaillant dans la société Silver Sécurité Sénégal SSS sont victimes d’une exploitation anormale par l’entreprise qui leurs fait travailler 12 heures/jour de 07 heures du matin à 19 heures sans pause, et en échange d’une renumeration dérisoire de 70.000 Francs CFA par mois . Cette somme couvre les frais de transport, de ravitaillement et même la location pour certains.

C’est le même constat au niveau de Cible Sécurité Sénégal (CSS) , une autre société de sécurité où les conditions de travail sont très dangereuses et risqués dans certains quartiers avec un manque de matériel nécessaire pour faire face aux multiples dangers. A cela s’ajoute le manque de considération envers les travailleurs, qui comptent parmis eux des étudiants avec un salaire misérable que ces dernières perçoivent désespérément le 10 ou 15 du mois. Les étudiants n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins avec la modicité de leur salaire…

Il nous est également revenu aussi que les étudiants manoeuvre au niveau de l’hôpital Seydi Hadji Malick Sy (niveau 3) , en construction à Yadjine, à Tivaouane par l’entreprise BATILUX, reçoivent 5000 FCFA pour ceux qui travaillent la journée de 08 h à 19 h, ce qui fait 11 heures de travail et 7500 FCFA pour ceux qui travaillent la nuit ,de 20 h à 05 h du matin faisant 09 heures de travail.

Des problèmes similaires ont aussi été noté au niveau des cemtres d’appels comme MAJOREL où des étudiants sont contraints de travailler jusqu’à 45 heures par semaine pour un salaire de base de 74 000 par mois. Ils interdisent aussi aux travailleurs de créer un syndicat ce qui constitue une violation flagrante de l’article 05 du Code du travail sénégalais portant sur la libeté d’association des travailleurs.

A la lumière de ces faits, il est clair que les entreprises SSS, CSS, MAJOREL et BATILUX exploitent silencieusement ces travailleurs particulièrement les étudiants en violant les articles L 135 et L 136 du code du Travail du Sénégal qui limite la durée moyenne du travail à 40 Heures par semaine, mais aussi les normes internationaux des droits du travail, notamment de celles de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit 08 heures de travail par jour et 40 heures pour la semaine.

Ces problèmes sont la conséquence directe de la démission des syndicats et de “l’inexistance” du ministère du travail au Sénégal, laissant les travailleurs sans défance face à l’ogre capitaliste.

Nous demandons à ces entreprises d’arrêter dans l’immédiat ces pratiques illégales, illégitimes et inhumaines. Nous exhortons aussi les autorités étatiques à se pencher sur la question pour faire appliquer la loi dans toute sa rigueur et sans exception aucune.

FRAPP UCAD réitère son engagement à lutter contre toutes formes d’injustice.

Frappe Ucad*

3 COMMENTAIRES
  • 2024

    du n’importe quoi Frapp /Ucad ça veut dire quoi encore laisser l’université tranquille c’est mieux partout votre sale politique on n’en a assez toujours ces petits rebelles qui emmerdent

  • Baye Yolom

    Voilà des hypocrites, l’université c’est pour étudier. Ce n’est pas l’UCAD qui les envoie dans les chantiers. Un étudiant qui a choisi de travailler avant l’heure? Hypocrites, parlez-nous de la condition des travailleurs de la Mairie de Ziguinchor

  • DIOUF

    Nous remercions ceux qui ont soulevé cette question. Cette exploitation barbare doit s’arrêter immédiatement. Bonne chance !

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