Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public a officiellement lancé, mardi 9 décembre 2025, un audit physique et biométrique des agents de l’État. Objectif affiché : maîtriser les effectifs et la masse salariale, en vue d’« une administration plus efficace et plus moderne ».
Selon le ministre en charge, Olivier Boucal, cet audit marque le début d’un « processus important dans la vie d’un État », permettant d’« établir un système intégré de gestion des ressources humaines ».
« Ce sont les ressources humaines qui constituent vraiment le socle de tout ce que va faire l’État. Alors, si vous n’avez pas une gestion des ressources humaines optimale, vous n’atteindrez pas les objectifs que vous voulez », a t-il déclaré
À la date du 30 novembre 2025, l’État a recensé 189 000 agents employés, fonctionnaires comme contractuels.
Un cabinet de consultance spécialisé a été recruté, et des comités techniques ainsi que des équipes projets ont été mis en place pour conduire l’audit.
Pourquoi ce contrôle ? Les motivations affichées
Le lancement de cet audit s’inscrit dans une volonté affichée de corriger des dérives longtemps dénoncées dans l’administration sénégalaise. Le ministre a expliqué que l’opération vise notamment à identifier les emplois fictifs, les « doublons » ou les irrégularités dans le paiement des salaires.
Lors de l’examen du budget 2026 de son département à l’Assemblée nationale, Olivier Boucal a précisé que toutes les « dispositions techniques et humaines nécessaires » ont été prises pour garantir le bon déroulement de l’audit.
Selon lui, l’ancien régime avait laissé « des milliers d’agents contractuels non maîtrisés ». Il y aurait ainsi un vrai déficit de transparence dans la gestion des ressources humaines, avec des impacts directs sur la masse salariale.
Enjeux et défis d’une réforme ambitieuse
L’initiative est perçue comme un tournant, potentiellement historique, dans la gestion de la Fonction publique sénégalaise. Si l’audit aboutit, il pourrait permettre de dégager des économies substantielles et d’améliorer l’efficience de l’administration.de Presse Sénégalaise
Mais le défi est de taille. La réussite dépendra de la rigueur de l’opération, de la transparence du processus, et de la volonté politique d’agir sur les résultats, y compris, éventuellement, en régularisant ou supprimant des postes.
Un autre défi sera de garantir que la réforme respecte les droits des agents, notamment des contractuels, et qu’elle ne se transforme pas en source d’injustices ou de licenciements arbitraires. Pour l’heure, le gouvernement met en avant l’harmonisation des statuts : « les agents décisionnaires seront désormais intégrés dans les mêmes conditions que les fonctionnaires », a affirmé le ministre.
Ce que l’on peut attendre, et ce qu’il faudra surveiller
À terme, un fichier unique de gestion des ressources humaines, crédible et fiable, capable d’éviter les doublons, les emplois fictifs et les paiements indus.
Une réduction, ou du moins un meilleur contrôle, de la masse salariale de l’État, ce qui pourrait libérer des marges pour d’autres priorités publiques (investissements, services, infrastructures).
Une administration repensée, plus transparente, plus efficace, mieux structurée, ce qui pourrait améliorer la qualité des services publics rendus aux citoyens.
Mais aussi des risques sociaux si l’audit se traduit par des suppressions massives de postes ou des licenciements sans accompagnement.
Témoignages attendus
Pour le moment, les premières réactions des agents de l’État, des syndicats ou de la société civile ne sont pas encore rendues publiques, l’audit vient juste de démarrer. Il faudra suivre l’évolution de ce dossier, car ce type d’initiative suscite souvent attentes, espoirs… mais aussi craintes.

Les doublons directement à la case prison
L’audit de la fonction publique est nécessaire surtout pour éliminer les fonctionnaires fictifs dont les salaires sont perçus des personnes autres les fonctionnaires existants mais disparus dans la nature et qui continuent à percevoir le salaire…
Bonjour et c’est une bonne initiative car c’est la seule solution pour éviter les fraudes et il faut le faire dans toutes les domaines publics sans exception
Bonjour ils faut la vérification complète et correcte sans partie prise et Merci à vous et là République vive ĺe Sénégal.