Mbour donne les clés de sa réussite dans la lutte contre la tuberculose

La décentralisation du traitement de la tuberculose dans les postes de santé et la recherche active des perdus de vue font partie des stratégies ayant permis au district sanitaire de Mbour d’engranger des résultats appréciables dans la lutte contre cette maladie, ont indiqué des responsables sanitaires locaux.

Ces responsables qui se sont succédé depuis 1997 à la tête du centre de traitement de la capitale de la Petite-Côte, ont également cité, parmi ces stratégies gagnantes, renseigne l’agence de presse sénégalaise, « la forte sensibilisation sur l’importance du traitement jusqu’à terme« .

Ils participaient à une visite organisée au centre de santé de Mbour par l’Association des journalistes en santé, population et développement, en partenariat avec le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT).

« En 1997, la décentralisation du traitement dans les postes est un facteur de succès. L’avènement du téléphone portable a sonné comme une révolution. On pouvait ainsi avoir le contact de tous les malades », a par exemple expliqué El Hadji Samb, chef d’un des postes de santé pilotes du district de santé dans la décentralisation du traitement antituberculeux.

M. Samb, technicien supérieur en santé de formation, prenait part à cette visite à l’intention des journalistes, avec d’anciens responsables du centre de traitement de la tuberculose.

Il a rappelé que des difficultés persistaient « dans la prise en charge des malades’’ avant la mise en œuvre de ces différentes stratégies, le malade étant jusque-là soumis au « Traitement directement observé (TDO), c’est-à-dire prendre chaque jour son médicament devant l’agent de santé pendant les deux mois de la phase intensive du traitement« .

Devant l’impossibilité pour le malade de se déplacer tous les jours, durant la phase intensive, « je faisais moi-même trois kilomètres quotidiennement pour aller lui administrer son traitement pendant deux mois« , a témoigné Dib Bakhoum, infirmière chef du poste (ICP) de santé de Diamaguène.

« La décentralisation du traitement de la tuberculose a vraiment porté ses fruits« , résume-t-elle, évoquant son « premier cas de tuberculose« , « une jeune femme de 37 ans grabataire ».

Selon Khady Kébé, responsable du centre de traitement de la tuberculose du centre de santé de Mbour jusqu’à sa retraite il y a moins d’un an, « la décentralisation du traitement a été faite de façon progressive jusque dans les 26 postes de santé du département« .

« On faisait des visites à domicile pour aller à la recherche des perdus de vue, c’est-à-dire des malades qui avaient commencé leur traitement mais qui disparaissaient 5 jours à une semaine« , a précisé Mme Kébé.

Le traitement était long, six mois pour les nouveaux cas et huit mois pour les rechutes et les retraitements’’, ce qui fait qu’avec « une seule voiture au niveau du centre de santé, on avait du mal à aller à la recherche des perdus de vue« , a déclaré Mme Khady Kébé.

Cette visite organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement en partenariat avec le PNLP, s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 Mars chaque année.

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