Kekendo appelle l’Etat et le MFDC a construire un dialogue sincère pour que la paix revienne définitivement en Casamance

L’Association des étudiants pour le développement de la Casamance (AEDC) communément appelée « Kekendo » a invité le gouvernement du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) à construire un « dialogue sincère » pour le retour définitif de la paix dans la zone sud en proie depuis 1982 à un conflit armé.

« L’examen de ce processus révèle nombre d’excentricités (la démarche, la tenue des négociations…), de violations (non-respect des décisions…), de non engagement (aucun suivi et aucune évaluation) qui font dire aux étudiants du Kekendo que l’heure d’oser a sonné« , a dit son président Babacar Badji.

Il s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée en prélude des journées culturelles de l’association prévues du 6 au 8 juillet à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

« Les accords politiques dans la résolution du conflit armé en Casamance : osons construire un véritable processus de paix« , est le thème de cette treizième édition des journées culturelles de l’association « Kekendo » créée depuis 2002 par des étudiants de la Casamance, constituée des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

Le président de l’association a invité l’Etat du Sénégal et le MFDC « à un dialogue sincère » pour la résolution définitive du conflit dans cette partie sud du Sénégal.

« Le processus de paix a été enclenché depuis 1991 lorsque Abdou Diouf était président de la République. Aujourd’hui, il a traversé plusieurs chefs d’Etat, mais les choses n’ont guère évolué« , a-t-il regretté.

Babacar Badji a expliqué que « le thème [choisi cette année] est le fruit d’une réflexion mûrie et qui prend sa source de l’analyse sans complaisance du processus de paix en Casamance depuis les premières démarches de 1991 jusqu’à nos jours« .

Il a souligné que cette manifestation « représente un temps fort de présentation d’un bilan sur une démarche adoptée par les étudiants dans le but d’orienter leur travail dans ce vaste chantier de construction de la paix et du développement de la Casamance« .

C’était en 2013, lors de leurs journées culturelles tenues à Ziguinchor que les étudiants de l’association se sont engagés à s’impliquer davantage dans la résolution définitive du conflit en Casamance, a-t-il rappelé.

Plusieurs activités ont été menées par l’association des étudiants pour le développement de la Casamance. Selon lui, 2017 est l’année marquant « les avancées fulgurantes » du groupe dans sa quête d’un retour définitif de la paix en Casamance.

Début janvier, une Caravane de la Paix traversant Tambacounda, Ziguinchor, Vélingara et Kolda a été initiée dans le cadre de la commémoration du dixième anniversaire du décès du Secrétaire général du MFDC, l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor.

Le conflit armé en Casamance, marqué par des centaines de victimes civiles et militaires, connaît une certaine accalmie ces cinq dernières années, après des pics de violence dans les années 1990.

Mises à part des attaques d’éléments isolés çà et là, suivies très souvent d’opérations de ratissage de l’armée sénégalaise, ce conflit semble s’inscrire dans la dynamique d’un processus de paix engagée à partir des années 2000 par l’Etat et le MDFC.

Cette optique a permis le retour de milliers de personnes déplacées et la reconstruction de villages rasés ou désertés.

1 COMMENTAIRE
  • Moussaka

    Pour faire la paix Il faut etre 2 et 2 de bonne volonte.

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