Fadel Barro à Macky: « On ne construit pas une démocratie avec des exclusions »

Le mouvement Y’en a marre figurait parmi les grands absents du dialogue national. Zappés par le « Boss » de l’Apr, Fadel Baroo et ses acolytes se désolent qu’ils ne soient pas conviés au Palais et qualifie cet acte du président de la République d’alarmant. Le coordonnateur du mouvement Y’en a marre a fait savoir le fond de sa pensée à l’occasion d’un point de presse pour le lancement du prix Ambassadeur de la conscience. 

« Nous ne savons pas comment appeler ce dialogue, nous n’avons pas été invités », se désole Fadel Barro, coordonnateur du mouvement Y’en a marre. Selon lui, la mise à l’écart du mouvement n’est pas du tout sérieuse et reconnait ignorer les termes de référence de cette rencontre, faute d’invitation. « Nous estimons qu’il y a un meeting politique qui s’organise et qui se passe au palais de la République. C’est peut-être un dialogue ou un rendez-vous entre les amis de l’Apr. C’est dans la presse qu’on a entendu qu’il y a un dialogue, mais, nous, en tant qu’organisation sérieuse enregistrée au niveau du ministère de l’Intérieur, nous n’avions pas reçu la papier formel qui nous invite à cette rencontre », se désole-t-il. Avant de confier qu’ils n’attendent rien du régime pour œuvrer pour la bonne marche du pays. A cet effet, il cite un tapis de projets que Y’en a marre a l’intention de dérouler aux yeux de la population. Au programme: ‘Dokh sa gox’ et ‘Wakh ak sa maire’. « Nous engageons les jeunes à aller voir ce qui se passe dans les collectivités locales et nous les formons sans rien attendre en retour. C’est une participation citoyenne« , se glorifie-t-il.

Très remonté contre la décision du régime, Fadel Barro revient à la charge, « ils devaient nous envoyer l’invitation et voir si on accepte ou pas. On ne construit pas une démocratie avec des exclusions. On, construit une démocratie par des additions et non avec des soustractions ». Avant de poursuivre: « ce n’est pas une démarche sérieuse de se lever un beau jour et décréter un dialogue national en moins d’une semaine. Le fait que l’on soit un mouvement citoyen n’est pas une raison de nous exclure, car nous ne faisons pas de la politique partisane, mais citoyenne ».