Sport – Découverte: Ces grands clubs qui dominent l’Europe du foot et du basket
Le Real Madrid, le FC Barcelone ou encore le Bayern Munich entament cette semaine leur campagne européenne de basket en Euroligue et EuroCup. Des clubs de prestige qui brillent sur tous les fronts en raison d’une culture omnisport très ancrée à l’étranger, contrairement à la France.
Le fan absolu de football est souvent un monomaniaque qui ne jure que par son sport favori, au point de l’élever au rang ultime de « sport majeur ». Au foot, toutes les attentions et une forme d’aveuglement qui tourne souvent en rond. Aux autres disciplines, un poil de mépris et un rangement dans un panier global étiqueté honteusement « sports mineurs ». Mais demain, en l’absence de matches de foot au programme télé, ce supporter acharné pourrait (on ne s’emballe pas non plus, le conditionnel reste de mise) tomber sur le début de l’Euroligue de basket et découvrir ainsi l’existence d’un plateau de luxe.
Avec la participation de grosses cylindrées dont le seul nom devrait suffire à éveiller sa curiosité : Real Madrid, FC Barcelone, CSKA Moscou, Olympiakos, Panathinaïkos, CSKA Moscou, Valence, Fenerbahçe. Sans oublier le Bayern Munich, Galatasaray ou encore le Zenit St-Petersburg à l’échelon inférieur de l’EuroCup, mais aussi le Besiktas Istanbul à l’étage encore en-dessous de la mal-nommée Ligue des champions de basket.
Le Real, roi des C1
Contrairement à certains de leurs adorateurs, ces clubs n’ont en effet jamais mis tous leurs œufs dans le même panier car ils entretiennent par tradition, depuis des dizaines d’années voire un siècle pour certains, une vraie culture omnisport qui rejaillit à l’échelle européenne des sports collectifs. Ainsi, le Real Madrid règne en maître autant sur la Ligue des champions de foot (12 titres) qu’en l’Euroligue (9 sacres), détenant sur les deux fronts le record de victoires dans la reine des compétitions. Détenteur de 5 C1 sur les pelouses, le FC Barcelone s’est hissé deux fois au sommet des parquets continentaux.
Jamais lauréat de la Coupe aux Grandes Oreilles mais souvent présents dès les phases de groupes, Fenerbahçe, le CSKA Moscou, l’Olympiakos, le Panathinaïkos ou encore le Maccabi Tel Aviv se sont en revanche déjà imposés sur la grande scène européenne du basket. Autant de clubs qui jouent avec succès et brio sur plusieurs tableaux à la fois quand en France, à l’exception du PSG qui brille au plus haut niveau en foot et en hand, on reste « focusés » sur un seul et unique sport.
Jason Thompson: Lige güzel bir başlangıç yaptık | https://t.co/2dEX2UWxip pic.twitter.com/EUwbGjqqRz
— Fenerbahçe Doğuş (@FBBasketbol) 7 octobre 2017
« Contrairement au Real Madrid, au Barça, on ne parle pas simplement de football, expliquait il y a quelques mois le journaliste Hernan Munoz à Associated Press. Le FC Barcelone a établi une vraie stratégie d’ensemble pour atteindre l’excellence dans de nombreuses disciplines comme le basket-ball et le hand-ball. Avec une philosophie commune inculquée dès le plus jeune âge, basée sur le travail. Mais il ne s’agit pas simplement de devenir un sportif ou une sportive de haut-niveau, mais une personne réfléchie, un citoyen à part entière. »
Foot et basket au même niveau
Toutefois et malgré les apparences, on ne mélange pas toujours les « torchons » et les « serviettes » au sein dans ces grandes institutions du sport européen. Si la Masia, le centre de formation des Blaugranas, ouvre ses portes aux 300 pépites de toutes les sections du club (foot, basket, hand, futsal, rink hockey), il n’en est pas forcément de même ailleurs. A commencer par l’ennemi madrilène dont la section foot écrase pour ne pas dire éclipse toutes les autres. Même le basket, dont le rayonnement est pourtant incontestable en Europe. Idem du côté du Bayern Munich où les footeux vivent « retranchés » dans leur bunker de Saebener Strasse, jamais au contact de leurs homologues basketteurs pourtant revenus dans la lumière depuis 2008.
En revanche, en Grèce et en Turquie, foot et basket sont logés à la même enseigne, jouissant d’une cote de popularité et d’un traitement identiques. Car là-bas, on sait savourer le sport à sa juste valeur. Qu’importent les disciplines, pourvu qu’elles provoquent ivresse et joie communicative. L’essence même de tous les sports, pas uniquement du foot.
SFR Sport
