Santé : Plus de 30% de la population mondiale souffrent de carences en micronutriments

En Afrique, plus particulièrement au Sénégal, les enfants de moins de cinq (5) ans souffrent de malnutrition. Et cette situation est due à la précarité de la vie et à une mauvaise éducation alimentaire. Lors du forum organisé par Nestlé sur la mal nutrition ce mardi, plusieurs thèmes liés à l’éducation alimentaire ont été abordés, à savoir la promotion d’une alimentation équilibrée, la lutte contre les carences en micro-nutriment et l’importance de la  fusion entre la nutrition et la sécurité alimentaire.

Abordant le thème relatif à la promotion d’une alimentation équilibrée et l’atteinte des objectifs de développement durable, Dr Chika Ndiokwelu du Nigéria, Dr Yves Monkan Mbouende du Cameroun et Pr Nicole Dossou du Sénégal, ont beaucoup insisté sur l’ éducation alimentaire. Selon eux, l’éducation nutritionnelle est importante pour  un alimentation équilibrée. Il faut une bonne éducation alimentaire qui se prépare depuis le bas âge, en insistant sur l’allaitement, un facteur important pour la croissance de l’enfant. En plus de l’éducation alimentaire, avancent-ils,  il faut aussi un guide alimentaire basé sur la pyramide de produits locaux.

Au Sénégal, rappelons-le, un enfant sur cinq est devenu obèse à cause des problème de nutrition à la maternelle. Et ce problème est dû à la désinformation des parents qui ne savent pas équilibrer l’alimentation de l’enfant. Ces experts ont aussi mis l’accent sur l’équilibre de la consommation de sel, la consommation en calories, la consommation en graisses saturés par celle des graisses non saturées, et la limitation de l’apport en sucre libre.

Avec le niveau élevé d’analphabètes africain, les intervenants ont suggéré une réflexion sur les cibles et les canaux de communications à utiliser pour sensibiliser la population. Ils ont proposé l’utilisation des canaux que les populations connaissent et adoptent, non sans se renseigner sur le comportement de la communauté, leur manière de vie et leur capacité d’adoption. La sensibilisation sur l’alimentaire saine et équilibrée est importante pour éviter des maladies comme l’anémie, la malnutrition et l’obésité chez les enfants. La malnutrition favorise la cataracte, les troubles du sommeil, les problèmes intestinaux et des maladies cardiovasculaires.

Concernant le thème lié à la lutte contre les carences en micronutriments, un défi pressant à relever, les panelistes, Dr Malaké Traoré de la Guinée, Dr Alphonse Yakoro du Burkina Faso, Dr Jean Emmanuel Acke Nzengue du Gabon et Dr Khady Touré du Sénégal se sont penchés sur la communication et la sensibilisation de la population pour la lutte contre les carences en micronutriments. En moyenne, informent-ils, plus de 30% de la population mondiale souffrent de carences en micronutriments.

Et pour relever ce défi pressant, il faut  l’implication de tout un chacun plus particulièrement ceux des acteurs influant dans la publicité d’un produit. Selon Dr Alphonse Yakoro, le contrôle de la qualité des aliments importés et locaux s’impose. S’assurer de la véracité des informations fournies par l’entreprise sur les commposantes du produit. Dr Jean Emmanuel Ecke Nzengue cardiologue préconise la lutte contre l’excès de sel dans les aliments. Les carences en micronutriments peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la santé de la personne. Elles peuvent  ainsi entraîner une déficience mentale, une mauvaise santé, une faible productivité et des morts graves.

Pour une amélioration du régime alimentaire, les panélistes du thème, Nutrition et sécurité alimentaire, un binôme gagnant, ont suggéré une politique régionale en se procurant  des produits locaux. Selon Dr Soumaïla Bredoumy, M. Jules Kouassi de la Côte d’ivoire et Mamadou Amadou Seck du Sénégal, la solution au problèmes alimentaire de l’Afrique serait la promotion de la production agricole. Les décideurs politiques doivent investir et accompagner la production agricole, s’assurer de la qualité des produits destinés à la consommation.

Ils doivent aussi veiller à ce que toutes les parties des systèmes alimentaires travaillent ensemble pour offrir des régimes de haute qualité, pour promouvoir une culture à forte valeur nutritive. De ce fait, les gouvernants africains doivent investir dans l’alimentation et élaborer un politique pour favoriser le transformation de nos produits agricoles.

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