Pénurie d’eau: Une faiblesse lourde de conséquences pour les Sénégalais d’un ministre intouchable
Le volet de défense des consommateurs Walou Ak A Askanwi d’Horizon Sans Frontières note depuis quelques années des manquements dans la gestion d’eau potable au Sénégal. Une crise qui s’accentue d’année en année sans aucune piste de solution annoncée pour nos villes
Les populations urbaines (des régions) et notamment Dakaroises sont confrontées de façon récurrente à des problèmes de ravitaillement d’eau potable, une situation infernale surtout en ces périodes de chaleur et de Ramadan.
L’hygiène, la purification du corps, ces conditions essentielles pour assurer une bonne pénitence, ne sont pas au rendez –vous du fait de la pénurie. Une situation qui plonge les populations dans une souffrance totale avec des risques sanitaires graves.
Oui, car si par miracle l’eau arrive dans ces quartiers ou localités, c’est souvent à des heures tardives et le pire est que souvent les livraisons ressemblent à des eaux d’égout !
Des photos de cette eau marron ont souvent fait le tour des sites d’information et des réseaux sociaux.
Dans les régions le calvaire y est aussi vécu, nous l’avons constaté récemment lors d’un déplacement à Louga où l’on nous a malheureusement confirmé la vaste étendue de ce mal-vivre.
Le calvaire dakarois et mutisme de l’Etat
Depuis plus de 20 ans, la gestion de l’eau potable au Sénégal est entre les mains de l’Etat, la SDE et la SONES. Une Gestion qui dévoile des failles structurelles, des insuffisances et un manque d’initiatives, de prospectives stratégiques de prévention et d’anticipation :
Le Lac de Guiers et Keur Momar Sarr alimentent des millions de personnes et malgré que de ces points dépendent des milliers de vie, aucune alternative n’est proposée aux Sénégalais.
Malgré l’alerte du ‘’tuyau de Keur Momar Sarr’’ qui semblait vouloir entacher un début de parcours d’un président très largement choisi par son peuple, et qui a failli virer à la révolte, aucune alternative n’est offerte aux populations…
Malgré la multiplication et la multiplicité des différents projets et financement liés à la gestion de l’eau, le Sénégalais n’arrive pas encore à assouvir ses besoins en eau potable.
Les seuls points ont été marqués par l’Office des forages ruraux, (OFOR) qui, force est de le reconnaître soulage ces ‘’oubliés de la République’’.
L’actualité triste du moment est que depuis le début du Mois béni de Ramadan, l’eau ne coule plus dans certains quartiers de Dakar tel que Soprim , Parcelles , Niary Tally , Grand Dakar, Pikine , Yeumbeul , Thiaroye etc…. sans aucune explication crédible , ni excuses de la part du ministère de tutelle.
On nous parle vaguement de 2018….
Le sujet semble Tabou, mutisme totale au sein de l’Etat et de l’Assemblée Nationale, du Conseil économique, social et environnemental parce que le dossier est jugé sensible puisque du ressort d’une de la famille présidentielle, le beau-frère du Chef de l’Etat, pour ne pas le nommer.
Nous ne parlons pas de gestion familiale, clanique ou partisane comme les politiciens, mais du côté des ‘’défendeurs inconditionnels’’, cette alerte du volet de défense des consommateurs Walou Ak Ar Askanwi d’Horizon Sans Frontières au lieu d’êrtre dûment relayée, ne manquera pas certes d’être classée ‘’Opposition’’.
Non ! « L’Eau est source de vie, Chers gouvernants ».
L’eau est l’élément liquide le plus répandu sur la terre, elle est une source de vie indispensable sur toute la planète. L’Etre Humain est composé à 65 % d’eau , il doit en consommer 1.5 l par jour.
Au Sénégal, les enjeux sont majeurs avec des menaces réelles sur la santé publique.
Le manque d’eau potable entraine des maladies hydriques et aquatiques, diarrhée, cholera, paludisme, fièvre jaune qui font ravage dans certaines zones avec l’hivernage et les eaux stagnantes.
Comme gouverner c’est prévoir, il faut faire le bilan des années passées, se remettre en cause, mettre sur pied des stratégies innovantes dans la gestion et le ravitaillement en eau potable.
Les solutions à la crise ne l’eau ne peuvent être que globales et intégrées au niveau mondial, mais au niveau africain, elles ne pourront être efficaces tant qu’on n’aura pas déblayé les obstacles liés à la mauvaise gouvernance et à l’incurie des pouvoirs publics.
Boubacar Seye
Président d’Horizon sans Frontières