Niger : plusieurs soldats tués dans une attaque près de la frontière malienne

Au Niger, au moins cinq soldats ont été tués et trois autres blessés après l’attaque qui a visé Midal ce mercredi 5 juillet au matin dans le Tamesna, non loin de la frontière avec le Mali.

C’est un détachement mobile, dont la mission essentielle est de couper la route aux trafiquants de drogue, qui a été pris pour cible au petit matin alors qu’il bivouaquait ce mercredi 5 juillet. Une mission à haut risque dans cette région isolée du Niger où les narcotrafiquants et les mouvements terroristes opèrent ensemble. L’attaque a eu lieu dans la vallée de Midal à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tasara et 30 kilomètres de la frontière malienne.

Venus en surnombre, les assaillants en voiture et à moto ont tué cinq militaires nigériens et en ont blessé trois autres. Ils ont réussi à emporter trois véhicules appartenant aux forces armées nigériennes.

Les combats ont duré presque toute la journée entre les assaillants et les forces nigériennes.Des détachements des forces spéciales ont convergé sur les lieux des affrontements. Selon une source sécuritaire, les avions de la force Barkhane ont réagi rapidement et les forces nigériennes à la poursuite des attaquants sont entrés sans difficulté en contact avec les véhicules des assaillants, fixés au sol par les avions de reconnaissance des forces française et nigérienne.

Désormais, dit-on, aucune attaque terroriste venue du nord du Mali ne restera pas impunie. Les accords du G5 Sahel l’autorisent : les assaillants ont été poursuivis jusqu’à l’intérieur des frontières maliennes. Les véhicules volés ont pu être récupérés.

Depuis quelques années, la région désertique du Tamesna nigérien, frontalière du Mali voisin, est un véritable no man’s land aux mains des narcotrafiquants. C’est l’une des zones les plus poreuses de la frontière nigérienne, où passent toutes sortes de produits prohibés : drogues, armes et devises.

C’est pour freiner ou éradiquer le phénomène que plusieurs détachements mobiles des forces spéciales de l’opération dite Chara – balayage, en langue locale – ont été mis sur pied et patrouillent en permanence dans cette zone frontalière longue d’environ 800 kilomètres.

Le Tamesna nigérien, c’est également par là que l’otage américain enlevé il y a quelques mois à Abalak a transité avant d’être livré à ses bourreaux terroristes dans le Nord du Mali.

Avec Rfi

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