Muhammad (Psl), Prophète de l’Humanité (Par Professeur Khadim Mbacké)

Muhammad (Psl), Prophète de l’Humanité (Par Professeur Khadim Mbacké)

5.7-Le Prophète avec les personnes âgées
Cette catégorie sociale occupe, il faut le rappeler, une place importante dans la société. La tradition islamique veut qu’elle soit correctement prise en charge et entourée de respect et de considération en même temps qu’elle invite la personne âgée à jouer un rôle positif aussi bien au sein de lafamille qu’au sein de la société. Elle doit contribuer à la conservation du patrimoine matériel et immatériel, privé et public et à l’éducation des enfants et à la promotion du bénévolat.

Le Prophète de l’islam appréciait hautement une vie longue et bien remplie et pensait que les meilleurs d’entre nous sont ceux qui passent une longue vie à réaliser de grandes œuvres qui immortalisent leur mémoire.

Muhammad s’intéressait particulièrement aux personnes âgées et considérait que la vénération d’un musulman aux cheveux blancs et son respect procèdent de la vénération de son Créateur. Il nous met en garde contre le mépris et le manque de respect envers les personnes du troisième âge. Une fois, un vieil homme arriva auprès de lui, et les gens tardèrent à lui dégager le chemin. Ce qui fit dire au Prophète: «N’est pas des nôtres celui qui ne compatit pas avec nos petits et ne respecte pas nos vieux.»

Dans le cadre de son suivi de la situation de la catégorie sociale sus visée, il a reçu une information portant sur une injustice commise à l’endroit d’un vieille femme d’Abyssine. Pour attirer l’attention de tout le monde sur l’impact de telles pratiques sur la société, il dit: «Comment voulez-vous que soit sainte une communauté au sein de laquelle les faibles sont laissés à la merci des forts?» En d’autres termes, pour qu’une société jouisse du respect et de la considération sur le plan international, elle doit s’efforcer à asseoir la justice sociale en son sein et bannir toute formes de discrimination.

Quand le père de son plus proche compagnon Abou Baker, un vieillard finissant , non encore converti alors à l’islam, se présenta au Prophète lors de la conquête de La Mecque, le Messager de Dieu fit ce reproche amical à son gendre : «Pourquoi n’as-tu pas laissé le vieux chez lui afin que j’aille le retrouver?»

L’Elu tenait compte de la faiblesse des personnes âgées et leur accordait des allègements par rapport aux lois religieuses. C’est ainsi qu’il permit à la personne âgée de se faire remplacer au pèlerinage et donnait aux imams l’ordre d’alléger leurs prières pour éviter que leur prolongation n’empêche les vieux de participer aux prières collectives des musulmans. Muhammad enseignait que le vieux mérite plus que tout autre qu’on lui facilite la pratique du culte, qu’on évite de lui donner un ordre qui le mette à l’épreuve et qu’on ne lui interdit pas ce dont il ne peut se passer

Quant il vit un vieillard soutenu par ses deux enfants se rendre à pied à la maison sacrée puisqu’il en avait formé le vœux, il lui donna l’ordre d’utiliser une monture. C’était de sa part une manière de corriger une mauvaise compréhension de la religion qui about à une pratique qui en viole l’esprit. Car le pèlerinage n’est exigé que celui qui en a réellement la capacité physique et financière.

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