Massacre des Rohingya en Birmanie : la presse officielle défend Aung San Suu Kyi

Critiquée de toutes parts, Aung San Suu Kyi n’a quasiment pas commenté les violences qui secouent l’ouest de son pays, la Birmanie. Ces dernières ont pourtant obligé plus de 400 000 Rohingyas musulmans et 30 000 Arakanais bouddhistes à fuir. Principale figure de l’actuel gouvernement, prix Nobel de la paix, la conseillère d’Etat birmane s’est contenté d’accuser des terroristes d’avoir mené des attaques. La presse officielle de son pays la défend.

Ce week-end, la presse officielle birmane a réagi en défendant sa position et son action. Le New Light of Myanmar vole au secours d’Aung San Suu Kyi. Photo à l’appui, l’organe de presse du pouvoir publie un reportage sur l’aide humanitaire apportée par les autorités aux déplacés du conflit arakanais, y compris aux musulmans. Il retranscrit l’interview qu’a donnée une ancienne diplomate américaine à une chaîne de télévision occidentale, dans laquelle elle dit comprendre la position très délicate d’Aung San Suu Kyi, du fait que la plupart des Birmans considèrent les Rohingyas comme des immigrés illégaux et soutiennent par conséquent les opérations de l’armée.

Aung San Suu Kyi ne se rendra pas à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, mais s’adressera à son peuple pour la première fois mardi depuis Naypyidaw au sujet des musulmans rohingyas dans l’Etat de l’Arakan. Le message de la lauréate du prix Nobel de la paix sera particulièrement scruté au sein de la communauté internationale, où des voix se sont élevées pour s’étonner de la passivité d’Aung San Suu Kyi face à ce que l’ONU qualifie de « nettoyage ethnique ».
Avec RFI

3 COMMENTAIRES
  • oussou

    Le silence coupable de cette dame ,face à la terrible persécution des rohingyas musulmans dans son pays ,est incompréhensible pour les millions de personnes qui soutenaient son action en faveur des droits humains et la démocratie en Birmanie , partout dans le monde .Nous nous sentons trahis et des voix commencent à s’élever pour réclamer le retrait des distinctions prestigieuses qu’elle a obtenu. Même si elle parlait positivement demain à l’onu , ce sera par pur opportunisme et personne ne pourra oublier ce silence complice qui montre sa vraie nature .

  • LePatriote

    @oussou ! la birmanie, c’est bien loin de chez nous ! parlons de ce qui se passe au mali avec aqmi, et au nigeria et burkina fasso avec boko haram! Là ce sont des musulmans qui assassinent leurs frères musulmans ! Parlons de l’arabie saoudite qui commet un génocide effroyable du peuple frère yéminite ! NOUS LA STABILITE DANS LA ZONE SAHELIENNE, C EST CELA QUI NOUS IMPORTE. ET CELA QUE LE TERRORISTE ACTIVISTE KEMI SEBA VEUT METTRE EN DANGER, en provoquant un effrondrement du système financier et économique présent, et créer une situation de chaos propice à l’intervention des djihadistes islamistes. Kémi porte la même effigie « afrique » à sa tunique, comme le faisait khadafi. Kémi a été longtemps un conseiller de kahadafi, et l on serait tenté de se demander qui finance les activités de son ONG ? A qui profiterait un écroulement du système financier et économique de la zone sahélienne ????

  • kanysaf

    c est pas notre Dada.

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