Mamadou Sy Tounkara, Abdoul Mbaye, Amsatou Sow Sidibé, ces dép(i)tés du peuple

A force de les entendre, l’on pensait qu’ils allaient casser la baraque. Ou du moins avoir au moins un siège à l’Assemblée nationale sur les cent soixante cinq (165) places convoitées.   Mais ni Me El Hadji Diouf, ni Abdoul Mbaye, encore moins Mamadou Sy Tounkara, Amsatou Sow Sidibé sans coublier Talla Sylla et Ousmane Ngom n’ont réussi la passe de un. 

Abdoul Mbaye: de PM à dépité

Abdoul Mbaye, catalogué comme un technocrate quand il intégrait le Gouvernement de Macky Sall était la surprise du chef lors de la présidentielle. Le fils de Kéba Mbaye avait une bonne cote auprès des populations ou du moins, même quand il quittait le Gouvernement. Membre fondateur de Joy Yanti, il s’érigeait en « Soldari Askan Wi », mais cela n’a pas suffi pour le faire siéger à l’Assemblée nationale. Ce qui n’est pas positif d’autant qu’il a des ambitions de Président de la République du Sénégal.

Me El Hadji Diouf: le Dépité du Peuple 

Celui qui se targuait d’être le député du peuple en a eu pour ses frais, lui aussi passant à la trappe. Pourtant, il pensait marquer des points quand il a soulevé le « scandale » des bons de carburant à l’assemblée avec des surfacturations qui ont choqué plus d’un. Comme un effet boomerang, certains lui ont reproché d’en avoir fait état tardivement, soit cinq (5) ans, la durée de son mandat de député.

Mamadou Sy Tounkara: Sénégal Ca (Guinaaw)

L’animateur de l’émission Sénégal Ca Kanam a bien mesuré la différence entre faire son show assis dans un studio et faire de la politique. C’est-à-dire, convaincre les gens à épouser un idéal, ton idéal. Pour son baptême du feu, MST, malgré sa volonté de bouter les politiciens n’a pas réussi. Avec aucun siège à l’Assemblée, l’apprentissage s’est montré beaucoup plus difficile. Peut-être que le studio est mieux pour l’animateur qui aime humilier ses invités, les pousser jusqu’à leurs derniers retranchements.

Amsatou Sow Sidibé: la « critiqueuse » chahutée par les populations

Jadis dans le Gouvernement de Macky Sall, la professeur d’Université avait été démise de ses fonctions pour avoir critiqué le fonctionnement de son administration. Il ne se passait jamais une semaine sans que la désormais opposante lâche des piques à l’égard du régime, comme pour revendiquer un honneur « clean ». Ses alertes n’auraient assurément servi à rien car elle non plus,n’a pas réussi à se caser à l’Hémicycle.

On peut en citer d’autres comme l’ancien ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom qui n’a pas réussi son challenge. Idem pour Talla Sylla qui a perdu flamme et charisme.