L’Ouganda interdit purement et simplement la « gay pride » cette année

Une semaine d’événements spéciaux avait été prévue par les organisations LGBT d’Ouganda, notamment la marche des fiertés. L’année dernière, la marche avait été empêchée ; cette année impossible même de tenter quelque chose. Ces événements ont été interdits en amont par le ministre d’Etat de l’Ethique et de l’Intégrité, Simon Lokodo, connu pour ses prises de position et ses propos virulents contre la communauté homosexuelle.

La gay pride n’aura pas lieu cette année. Les autorités ougandaises ont été claires sur le sujet.

Simon Lokodo est le ministre d’Etat de l’Ethique et de l’Intégrité. Si jamais la communauté LGBT décidait de descendre dans la rue malgré l’interdiction, le ministre prévient : « Ils seront arrêtés. L’Ouganda n’apprécie pas les comportements pervers des LGBT. Cette conduite n’est pas appropriée dans ce pays. Montrer de la fierté parce que l’on est LGBT ou activiste pour la cause est inacceptable », estime-t-il.

Une communauté traumatisée

Du côté de la communauté LGBT en Ouganda, c’est la déception. Isaac Mugisha est le coordinateur de l’ONG ougandaise Pride Uganda en charge de l’organisation de la marche. Il est déçu, mais surtout s’inquiète pour la sécurité des membres de la communauté encore traumatisée par les arrestations et les violences qui avaient eu lieu l’année dernière.

« C’est triste, très, très triste. Et tout le monde, toute la communauté est dévastée, explique-t-il. Nous ne nous sentons pas en sécurité du tout. Nous allons organiser quelque chose, mais je ne sais pas quand nous allons être en mesure d’organiser quelque chose de nouveau. Nous souhaitons être sûrs de la sécurité. »

En Ouganda, les personnes LGBT sont toujours stigmatisées dans la société et encourent toujours légalement la prison.

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