Depuis un certain temps, les problèmes fonciers ne cessent de polluer l’atmosphère. Cette fois-ci, c’est le collectif des souscripteurs, dirigé par Adrien Ramos, qui vient appeler au secours. Victime du Groupe Scac Afrique, une société spécialisée dans le domaine de l’habitat social, le collectif a tiré la sonnette d’alarme, ce dimanche, au centre de Bop, afin d’alerter les autorités, particulièrement le Président de la Républiques Macky Sall qui, selon les dires dudit groupe, serait à l’origine du blocage de ce dossier.
« Nous avons voulu faire un point de presse pour dénoncer les agissements de Scac Afrique« , soutient, d’emblée, Adrien Ramos, Président du collectif des souscripteurs. Convaincu d’avoir subi d’énormes préjudices, ils sont plus de 7000 victimes, soit plus de 30 000 familles, à crier leur désarroi. Ils ne savent plus à quel Saint se vouer.
« Nous avons souscris pour des terrains à Scac Afrique depuis 2009. Ils ont fait tout un tapage médiatique pour dire qu’ils peuvent offrir aux Sénégalais des terrains sans apport personnel, sans garantie et à des prix accessibles. Ils ont installé toute une logistique. Des bureaux, une administration, ils ont recruté du personnel… C’est une société qui a pignon sur rue. Ce qui se passe depuis 2009, les gens ont cotisé. Ils nous avaient promis, qu’après 2 ans, les gens allaient récupérer leurs terrains. Et jusqu’à présent, on n’a rien vu« , regrette M. Ramos. Des terrains qui se trouvent à Thiès, Kaolack, Fatick, Diourbel, Saint-Louis…
D’après lui, l’Etat est au courant car, c’est lui qui a donné l’autorisation à la société. Et comme preuve de leur existence juridique, le Groupe a brandi, à tout souscripteur qui voulait le voir, des documents valables. « Ce qu’on ne comprend pas, c’est pourquoi l’Etat a laissé faire. Des gens sont dans le désarroi, et l’Etat ne réagit pas. On ne voit toujours pas nos terrains« , peste-t-il.
Sur ce, le collectif des victimes considère que l’Etat a laissé faire. Ils demandent ainsi au président de la République de s’impliquer dans cette affaire et de trouver une solution.
Adrien Ramos de poursuivre: « Scac Afrique dit avoir rempli toutes les formalités pour la régularisation de leur bail. Sans le bail ils ne peuvent pas nous donner nos terrains. Et ce dossier est actuellement bloqué au niveau de la présidence de la République, selon leurs dires. De notre côté, on a essayé d’avoir, à leur niveau, des preuves. Ce qu’ils ont fait en nous montrant des documents qui prouvent qu’ils ont fait tout le circuit qui sied. Comment se fait-il que depuis 2015, le dossier a été déposé au niveau de la présidence de la République, il n’y a pas eu de réaction au niveau de la présidence?« , se demande-t-il. Il interpelle ainsi Macky Sall à se prononcer sur ce dossier.