S’il y a un homme qui fait parler de lui en Italie, c’est bien Souleymane Ndoye alias King Souley. Le bonhomme est musicien et médiateur linguistique et parle cinq (5) langues, avec des thèmes engagés. Repéré à travers les réseaux sociaux, Senego a tenté de naviguer dans ses eaux et le résultat est assez bigarré.
« Je suis un médiateur linguistique et culturel, doublé d’un rappeur et Dj. Je fais du hip-hop, Rnb et Dancehall. Mon dernier single, sorti en 2014 (Wait for me ou Warma en Ouolof) parle des situations difficiles des femmes immigrés qui restent plusieurs années seules, sans leurs conjoints. Elles sont obligées de tout accepter, rester fidèles. Le mariage se passe au téléphone et elles souffrent en silence, avec des traumatismes insoupçonnés », attaque-t-il d’emblée.
Longtemps témoin de ces scènes, il fustige les mensonges fomentés par les maris de retour au Sénégal. « Plusieurs d’entre eux épousent de vieilles femmes blanches et humilient leurs épouses légitimes en les faisant passer pour leurs sœurs, cousines, tantes ou mêmes bonnes. Cela m’a inspiré dans mon travail avec l’expérience que j’ai acquise en matière d’immigration et de la vie des immigrés. Je recadre mes pairs à réfléchir aux supplices qu’ils infligent à leurs conjointes. Je ne les critique pas, mais je me fais l’avocat de ces milliers de femmes qui en souffrent « , se plaint-il.
Consultant, traducteur et interprète (Français, Anglais, Italien, Ouolof, Ibo), Souleymane Ndoye sidère son monde avec son énergie débordante: « Je travaille avec différents tribunaux, mais pour le cas des sénégalais en particulier, mais de manière générale avec les africains pour les aider à comprendre la loi et à les défendre, bénévolement », informe le musicien.
Né à Dakar et grandi en Gambie, à Latrikunda, King Souley qui peaufine un second clip qui sera tourné entre le Sénégal et la Gambie, insiste sur les relations forts de ces deux pays. « Je contribue à ma manière pour que la paix et la stabilité demeurent à la Sénégambie et je dédie ce nouveau single aussi à mon regretté père spirituel, Moussa Ngom qui a, toute sa vie durant chanté la Sénégambie », conclut ce dernier.