Coup de froid et de pression sur Libreville après qu’un journaliste d’un média du service public français ait interpellé ce vendredi le porte parole de la présidence de la République Alain Claude Bilie-By-Nzé, sur un sujet en rapport avec l’audit pétrolier et le redressement fiscal de Total Gabon qui s’en est suivi.
En effet, le correspondant de Rfi a laissé entendre que le Gabon pourrait s’attendre à des représailles de la France sous la forme d’un « coup d’Etat » si le redressement fiscal, en cours, de Total Gabon (plus 800 milliards de Fcfa), allait à son terme.
Alors que, comme l’a rappelé Alain Claude Bilie-By-Nzé, le redressement fiscal s’inscrit dans la dynamique de faire la lumière sur les entreprises de droit gabonais dans le cadre des engagements de bonne gouvernance du régime en place.
Alors que la France prône la bonne gouvernance dans les pays africains, on s’étonne alors que celle-ci exigence des avantages extraordinaires, comme le pétrole à un prix dix fois en dessous du cours normal.
Les interrogations quant à la sortie du journaliste français ont trouvé un écho particulier dans un contexte de démission de Jean Ping, poids lourd du parti au pouvoir, qui fait depuis la une de la presse gabonaise.
Rappelons que Jean Ping, ex-époux de Pascaline Bongo (cadre de Total Gabon) serait concerné de très près par l’audit pétrolier.
Au moment de l’annonce de sa démission était fait allusion par certaines sources de menaces liées à des informations en rapport avec sa personne dans l’audit.
Selon toute vraisemblance, Jean Ping serait le candidat idéal de la France pour maintenir ses intérêts coloniaux au Gabon.
Avant de savoir si relation, il y a, entre l’audit pétrolier aux suites « dérangeantes », la démission aussi soudaine qu’impensable de Ping et la question du journaliste, rappelons que Total menaçait déjà à travers un communiqué rendu public mercredi que « la société engagera tous les recours nécessaires pour faire valoir ses droits et assurer la défense de ses intérêts ».
Avec Impact.sn