Croissance économique dans la zone uemoa, la Fmi alerte sur les risques

La zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) réalise, depuis quelques années, une croissance de plus de 6%. Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) indique, dans  son rapport sur les « Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne », qu’il y a des risques internes comme externes qui peuvent plomber cette croissance.

Les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont réalisé une bonne croissance, en 2016. Pour la 5ème année de suite, l’Uemoa a un taux de croissance qui dépasse les 6%. Le Sénégal est à sa deuxième année de suite.

Cependant, le Fonds monétaire international (FMI) émet des inquiétudes sur cette croissance. Selon le représentant résident du FMI à Dakar, la croissance économique des 8 pays de l’Union est essentiellement portée par des investissements publics.

Ce qui, renseigne Boileau Loko, a des « limites objectives », parce que cet investissement public ne peut pas continuer. Il faut alors, dit-il, promouvoir l’investissement privé qui est porteur de croissance.

En plus, M. Loko rappelle qu’il y a beaucoup de risques qui peuvent plomber cette croissance. Parmi ces derniers, le représentant résident du FMI cite les risques externes, notamment la « détérioration des termes de l’échange », le « durcissement des conditions financières mondiales » et la « faible croissance » au niveau international.

Toutefois, sur le plan interne, Boileau Loko indique que les « délais dans l’assainissement budgétaire » constituent un écueil que les pays de l’Uemoa doivent relever. Les réformes sont encore nécessaires pour améliorer l’efficacité de l’investissement public. « Si on veut maintenir cette croissance, il faut mettre en place des réformes », réaffirme M. Loko.

Pour lui, le maintien de cette croissance régionale passera nécessairement par des « politiques budgétaires nationales et monétaires régionales bien coordonnées »  Le représentant résident du FMI conseille aussi aux 8 Etats de la sous-région de « renforcer la compétitivité et la diversification des économies ».

En outre, le Fmi informe que les économies de l’Union restent encore « vulnérables« , notamment avec la « baisse rapide » des réserves internationales de la région. Derrière cette baisse, informe M. Loko, ce cache un « déficit« .

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