Ces points qui ne militent pas en faveur du choix du Sénégal. Par Bamba Kassé

Le monde du basket s’est réveillé le week-end avec le sourire aux lèvres après l’annonce faite d’un accord de co-organisation de l’Afrobasket 2017 par notre pays. Le Sénégal a été désigné dans une formule de co-organisation de la compétition en septembre prochain avec le tunisie, pour ‘’sauver’’ l’Afrobasket initialement confié au Congo puis à l’Angola, deux pays qui ont finalement désisté. Se pose alors la question des avantages et inconvénients que le Sénégal peut tirer de cette co-organisation.

A l’analyse, il nous semble précipité et non rentable de prendre la perche que Fiba tend au Sénégal parce que elle comporte plusieurs épines.

Des exigences financières qui ne se justifient pas

De bonne source, parmi les exigences de la Fiba figure la question de l’enveloppe de 180 millions de francs Cfa (270 000 euros) que le Sénégal devra payer à Fiba pour organiser la compétition. Cette somme qui entre dans la rubrique ‘’droits d’organisation’’ est inadmissible pour un pays qui se présente en sauveur d’une compétition. Si on sait qu’en plus plusieurs officiels devront êre pris en charge lors de la compétition par le pays organisateur, le Sénégal se dirige vers un saignement de ses maigres ressources financières, face à une institution qui n’avait pas hésité à faire payer une amende de plus de 300 millions au Sénégal pour fraude. Et lorsqu’après paiement de cette somme et réorganisation du basket, le Sénégal a réclamé que cette somme, lui soit restituée comme financement d’un plan de développement, la sourde oreille est la seule réponse qui lui a été servie.

Le temps est en défaveur du Sénégal

Organiser l’Afrobasket, même si cela se limite à la tenue de match de la phase préliminaire, suppose que le Sénégal présente un stadium digne de ce nom où les matchs ne risquent pas de s’arrêter lorsqu’il va pleuvoir. Cela suppose que le stadium Marius Ndiaye soit de nouveau étanche d’oû des travaux d’envergure qui porteront également sur le parquet, les tableaux magnétiques, les vestaires. Au moins selon un expert il faudra une enveloppe de 700 millions et une procédure d’urgence pour y parvenir. Quand on sait qu’il ne reste que 60 jours pour l’organisation de la compétition, le Sénégal a coup sûr sera hors délai ou les travaux risquent d’être escamotés.

Des risques pour la préparation de nos équipes nationales

Entamer des travaux de réfection de Marius Ndiaye pour les besoins de la co-organisation, revient à devoir trouver un plan de rechange pour la préparation de nos équipes nationales. Les joueurs et joueuses ne devant se préparer que sur du parquet, le Sénégal sera obligé d’envoyer ses équipes se préparer ailleurs. Cela aura un impact significatif sur le budget de préparation des équipes nationales sans oublier que les compétitions se déroulant en Afrique, se préparer à l’étranger sans matchs d’appuis contre des adversaires africains a montré ses limites.

Une formule non pertinente

Enfin, la formule proposée qui consiste à organiser les phases préliminaires à Dakar et Tunis puis à transférer les équipes issues des poules de Dakar à Tunis n’est pas à l’avantage du Sénégal. D’abord une co-organisation doit être complète, ce qui signifie que le Sénégal qui co-organise doit au moins abriter des matchs de quarts de finale. Ensuite faire jouer juste des matchs de poule pour ensuite faire voyager l’équipe du Sénégal qui devra le lendemain jouer un quart de finale est risqué. La fatigue et l’adaptabilité feront défaut.

Enfin, à supposer que jouer à domicile est un gage de qualification au deuxième tour, le Sénégal ne devrait pas s’y accrocher, étant entendu que par tout temps, les Lions devront être présent aux phases finales. Si en plus, il faut jouer devant son public, apprécier une telle ambiance pour de suite couper avec sa base affective, il est préférable dès le début de jouer loin de l’ambiance festive de Marius Ndiaye.

Bamba Kassé
Journaliste

1 COMMENTAIRE
  • giorgo athens

    wakh rek ces nienios la

Publiez un commentaire